jeudi 20 décembre 2012

Pour après les fêtes, Zumba EEEH, Zumba AAAAH


L’année dernière mon amie d’Amsterdam m’a dit que je devais m’inscrire à la Zumba. Faire du sport en s’amusant : pourquoi pas ? Alors dès que la classe s’est ouverte dans mon club de sport, je m’y suis inscrite. Depuis le mois de septembre, tous les mercredis soir, je Zumba.

Seulement voila. Ca n’est pas si facile que ça, la Zumba…

Tout d’abord la Zumba a besoin de plusieurs éléments pour être donné dans une classe réussie ! Il faut un(e) prof déjanté. De la musique qui fait bouger. Une bonne ambiance et une condition physique digne d’un coureur de marathon avec un minimum de sens de la danse !

La prof déjantée, check ! Cette nana là est presque issue d’un film comique. Elle a une pèche d’enfer. Mais quand je dis ça, c’est vraiment peu dire. Imaginez-vous une G.I. Jane. Une moeuf à fond la caisse. Elle est toute petite… 1 mètre 60 c’est vraiment grand déjà. Elle n’a que la peau sur les os. Ah, et des muscles aussi. Quand elle se retourne vers nous et qu’elle crie « Alleeeeeeezzzzzzz !!!! » ses veines sortent de son cou et les muscles de ses bras et épaules se dessinent très distinctement et… ben ca fait limite peur.

Elle a le visage de Sharleen Spiteri (la chanteuse de Texas), la même coupe de cheveux très court mais quand même longs,…. Mais elle a les mimiques à Jim Carrey… Ca y’est vous visualisez la nana ? Ah, il faut que j’ajoute qu’elle a la danse touch de Beyonce et que nous derrière elle, on a bien l’air bête à essayer de faire nos déhanchez sensuels sur des rythmes endiablés.

La musique qui fait bouger : check ! Notre Sharleen Carrey amène son iphone avec sa base BOZE - parce qu’on le vaut bien - et entre chaque séquence de danse elle cherche le tube qui va nous faire tomber par terre… Ca balance entre I got a feeling, Black eyed peas (http://www.youtube.com/watch?v=uSD4vsh1zDA), Zumba Eh, Zumba Ah, (http://www.youtube.com/watch?v=FGLCESkr9cM), Suavemente (http://www.youtube.com/watch?v=4DFckYJS69c), etc…. Seul problème avec sa playlist c’est qu’on commence à connaitre toutes les paroles par cœur si on ne les connaissait pas déjà. Alors dès qu’elle met une chanson, on chante. Pas forcément à tue-tête, mais on chante pour soi. On fait aussi la zumba du visage. L’inconvénient majeur à cette petite folie c’est qu’on est a bout de souffle deux temps de danse. Ben oui, qui arrive à danser et chanter en même temps ? Y’a qu’à la télé que les gens savent faire ça ! Pas à patelin-les-bains au plus profond de la campagne française…. Si ?

Une bonne ambiance : check ! Enfin presque. Les nanas (il n’y a pas d’homme au cours de zumba !) qui assistent au cours, viennent en bande ! C’est incroyable ! C’est un réel phénomène. C’est assez étrange d’ailleurs. On va au fitness seule, on va à la piscine faire des longueurs, seule, mais à la zumba on y va en tribu… Très strange ! Le plus petit groupe est juste composé deux copines très rigolotes. Elles sont très complices et sont toujours très enthousiastes. Il y a quelques dames plus âgées (entre 45 et 55 ans), qui doivent être collègues qui viennent discuter des pas ratés entre les séquences. Ces dames sont plutôt chiques. Je pense que la zumba leur rappelle leurs vacances au club med avec ses incontournables crazy signes. Elles doivent venir à la Zumba pour ne pas perdre la main (le pied) et être au top pour leurs prochaines vacances. Ensuite il y a un plus grand groupe. Elles doivent bien être 8 ou 9 ! Ces filles là sont très…. comment dire…. bruyantes. Dès que la prof crie HOPPAAAAA elles crient aussi. Et à chaque fois ca me fait peur ! Il arrive des fois que l’on doive courir sur place… Dans ce groupe il y en a toujours une qui se mets d’un coup à faire son footing autour des participantes! Et tout le monde explose de rire… Elles sont, on va dire, très motivées. Et très présentes… on ne peut que les remarquer. Et impossible de faire l’impasse sur ces filles pendant le cours parce que la prof, G.I. Carrey, s’amuse avec elles pendant le cours ! Elle  l’arrête même des fois pour les imiter et faire la fanfare avec elles…. Et ca aussi des fois, ca me fait peur…Moi en général j’y vais seule. Une fois de temps en temps j’ai la chance de pouvoir avoir une copine avec moi et là le cours m’est un peu plus convivial.

Pour ce qui est de la condition physique digne d’un coureur de marathon avec un minimum de sens de la danse là, ce n’est vraiment pas gagné… Je vais parler d’abord du sens de la danse. Et je ne peux parler que pour moi. En fait, la zumba c’est de la danse très rythmique, sur des bases de mambo, rumba, chacha, salsa, etc… combiné avec du fitness et je ne sais quoi d’autre de presque inhumain. Je n’ai jamais appris à danser (pas de danse classique, pas de jazz pas de tutu et de chausson chez moi quand j’étais petite). Sauf la salsa. Mon frère danse terriblement bien et m’a fait danser plusieurs fois donc j’ai une toute petite base. Mais le reste, maaaaaaambooo et tutti cuanti, kezako, mais faut le dire avec les pieds !

Bref, au premier cours j’ai été très surprise. A ce qu’il parait la particularité d’un cours de zumba se trouve dans le fait que les pas ne sont pas expliqués. Il faut regarder et suivre. Alors les changements de pas sont « criés ». Ma fantastique Sharleen Carrey met sa musique et crie (oui, elle ne parle jamais, elle crie. Comme tous les G. I. en fait.) : C’est partiiiiiiiiii, à droiiiite ! Et donc là, mes yeux se plissent, mon cœur se met à battre, mes pieds se transforment en spaghetti mes bras se raidissent d’angoisse et ma tête, bien évidement, ma tête, elle tourne !!!

Je ne comprends RIEN ! RIEN de RIEN de RIEN de RIEN de RIIIIIEEEENNN ! En terme de dansistique ca donne ca : « mambo deux fois, point (gauche en l’air) point (en bas droit), tape du pied tourne tape tourne tape et chachacha… »

Bon….. je ne zumba pas, je regarde…. Je commence à comprendre et…. Sharleen recrie ! cette fois ci elle dit : HOOOPPAAAAAA !!!! Il faut savoir que chez Sharleen HOPA ca veut dire, on change de sens et de pas.

Pfffff, je suis larguée…. Entre temps par crainte d’être la seule à être immobile en classe je regarde autour de moi et… la bande de potes qui sont 8 ou 9 dansent toutes au même rythme que notre prof… et elles ont la patate !!! bon ca n’est pas aussi élégant et ca ne donne pas l’air d’être aussi facile, mais elles suivent !!! et pas moaaaaahahaaaa….

Ce qui me laisse le plus perplexe dans les mouvements de zumba ca n’est pas quand il faut combiner des mouvements différents et opposés de bras et de jambes. C’est quand d’un coup notre Beyonce nationale nous explique que ce geste ne peut se réussir complètement que si il est accompagné d’une mimique sensuelle du visage et d’un regard…. Agicheur…. Et là, c’est à ce moment là, que je me demande si je suis vraiment faite pour la Zumba. (En général ce mouvement et cette mimique si particulier se fait sur du Shakira, évidement ! par exemple : http://www.youtube.com/watch?v=XAhTt60W7qo).

J’ai fini par oser aller voir Beyoncé et lui avouer que quand elle crie une fois de temps en temps MAMBOOOOO, et ben moi je regarde mais je ne sais pas ce que ca veut dire. J’ai eu peur qu’elle me réponde de faire des pompes en guise de punition de mon ignorance, mais elle m’a gentiment encouragée à bien regarder…. La prochaine fois. OKEY… so much for my private dance class…

Ensuite pour ce qui est de l’endurance marathonienne. Ben je ne l’ai pas. Du tout. Flou. Nou. Plou. Quand on fait nos premiers pas de jogging, on apprend a courir. On apprend à tenir, 5 minutes, 1 minute à fond, 5 minutes lentement etc…Et on progresse. Là, à la Zumba, on passe directement pendant 45 minutes à la séquence à fond. Alors il faut dire les choses telles qu’elles sont, je me sens lourde. Très lourde. Je dois décupler mon poids pendant les cours de Zumba. C’est dingue. Dans l’eau on devient léger, à la Zumba on s’alourdi. C’est VRAI !

Maintenant vient le moment de la vraie confidence. Quand je suis dans l’effort physique très intense, je me sens totalement lobotomisée. Je ne sais plus réfléchir. Je suis un vrai robot. Je ne sais qu’imiter. Des fois, Beyoncé s’arrête pour nous regarder, nous encourager etc…. Mais dès qu’elle s’arrête, moi aussi je m’arrête ! Mais c’est radical. Je ne retiens absolument pas du tout les mouvements. Je ne suis pas capable de reproduire une routine qui se répète 5, 6, 7 fois dans la séquence. Je ne sais pas qu’après le déhancher il y a le kick et le tape pointe tape pointe… Et vous savez quoi, je suis la seule à ne pas savoir. Tout le monde suit. Sauf moi. Je vous jure que c’est vrai. C’est tellement gênant pour moi que des fois ca me fait honte…. Mais bon. Alors je regarde les 8 ou 9 filles un peu bruyantes et je les suis, ellles….

 

Enfin…. On est Jeudi soir et j’ai des courbatures,… Je le vie longtemps le cours de Zumba pendant la semaine… Le vendredi, les courbatures diminuent. Le samedi si j’ai l’occasion de fouler une danse floor, je repense aux mouvements de Mambo que j’ai appris,… Le dimanche je danse avec mes enfants et je me la joue Sharleen Carrey, le lundi je yoga mais ca c’est un tout autre billet, et le mardi je l’angoisse mon cours de Zumba, parce qu’après tout, ca n’est vraiment pas si facile que ca….

mercredi 12 décembre 2012

Quand la cour de récréation a fait irruption dans mon salon...

J’aurai pu intituler ce billet :

Eduquer des filles ou comment leur apprendre à bien se crêper le chignon.
Ou bien :
Telles mères, telles filles !
Ou encore
Le monde de la blonde, contre celui de la brune…

Franchement ce soir mon humeur est à la consternation. Je suis plus qu’attristée de ce qu’il vient de se passer dans mon entourage très proche. Et pour cause…

Nous sommes cinq mamans copines depuis que nos enfants ont commencé la maternelle. Nous avons majoritairement des filles en premier. Je dois avouer que nous nous sommes vraiment bien trouvées. Cela fait 6 ans maintenant que l’on peut nous comparer à une bande de potes à la sex in the city, friends ou encore desperate housewives. Nous vivons réellement ensemble. Et c’est très chouette. Nos enfants sont très copains, parce qu’ils se connaissent depuis touts petits. Ils ne sont plus forcément tous dans la même école ni dans les mêmes classes, mais… Ils s’aiment bien. Et faire des activités de groupe est facile. Il nous arrive très régulièrement de se retrouver aussi avec les maris qui s’entendent à merveille autour d’un apéro dinatoire sans ou avec les enfants. Enfin, depuis que nous avons à 5 couples 12 enfants (des chiens des chats des hamsters, des poissons rouges et j’en passe…), nous les faisons garder de plus en plus.

Et pourtant, ce sont nos enfants qui font la pluie et le beau temps. Et là il gèle. Il gèle sec ! Je trouve cela très dommage. Nous sommes tellement proches que nous n’avons aucune retenue quand il s’agit de nos enfants. Nous n’avons pas peur de nous dire les choses en face, cash et sans prendre de gants. Les enfants balancent alors nous on fait la même chose….  Sauf que là, cela a pris des proportions irréversibles et il y a scission dans le groupe. La mère brune contre la mère blonde.

L’année dernière ma fille a eu quelques difficultés à gérer ses affectes dans sa classe. Elle avait du mal prendre sa place dans le trafic comme on dit. Une de ses copines (de ce groupe) lui dictait un peu trop la façon dont elle devait se comporter, à son goût. Aujourd’hui elles sont encore dans la même classe et ca va beaucoup mieux. Je ne pense pas que la copine fille en question avait entièrement tort. Ma fille elle aussi doit apprendre à se défendre, ne pas se laisser faire et à être une fois de temps en temps celle qui commande… Et cette année, elle le fait tellement bien qu’elle a été puni une fois ou deux déjà… Mais bon ce sont des enfants. Il faut qu’ils apprennent… La copine maman et moi avons décidé de ne plus gérer nos filles. Elles s’en sortent pas trop mal toutes seules. Et ca me va bien. J’ai passé l’année dernière a essayer de faire comprendre à ma fille que chacun fait ce qu’il veut et que personne ne doit dicter le comportement d’un autre. Ca m’a déplu.

Cette année, toutes nos filles sont dans la même classe. A mon grand désespoir ! Déjà que l’année dernière a été difficile avec une seule fille… comment gérer nos 5 poulettes ensemble ! La cata. Et effectivement c’est la cata. Deux d’entre elles sont fusionnelles depuis la grande section de maternelle. Et aujourd’hui, elles se sont tellement chamaillées que les mamans s’en sont mêlées. Un des deux papas a été trouvé la copine dans la cour de récréation pour lui demander (gentiment) d’arrêter d’embêter sa fille. Le geste a mal été vécu par la fille et ses parents. S’en sont suivi des appels téléphoniques virulents entre papas…. Et résultats mes copines ne se parlent plus dut tout ! Ce matin au salon de thé, elles faisaient table à part. Non mais je rêve ! Table à part ! Elles se sont boudées ! Trop fort. Et l’une qui me dit : c’est fini je ne lui parlerai plus jamais…. Mais eh ho !!! Nous n’avons pas 8 ans nous !

C’est là que j’ai réalisé que la cour de récréation avait fait irruption dans mon salon ! Je me suis trouvée à essayer de recoller les morceaux par appels téléphoniques interposés entre mes copines. Elles défendent toutes deux les intérêts de leurs propres filles et je les comprends. Elles ont été chercher du réconfort chez la maîtresse qui a confirmé ou démenti leurs histoires.  Elles ont toutes les deux, raison et tort. Chacune dans son discours, chacune à sa manière. Leurs filles ont toutes les deux été très chagrinées. Elles ont toutes les deux reçu une aide extérieur pour les apaiser. L’une part une thérapeute l’autre par une reflexologue. Mais le résultat est définitif. Les petites n’ont plus le droit de jouer ensemble, parce qu’à être trop fusionnelles elles se sont chagrinées. Et leurs mères qui étaient jusqu’à hier des confidentes de tous les jours, sont aujourd’hui l’ennemie de l’autre. Mes deux copines ne mangent plus à cause de leur chagrin, et ne dorment plus non plus…. Alors à quoi bon ? Elles savent toutes les deux que leurs filles ont leur part de responsabilité dans la tourmente et qu’elles n’ont que 8 ans !!!

Nous sommes en période de fêtes. Alors pourquoi tant de haine ? Je me le demande vraiment ? A quoi cela sert ? Mais surtout, jusqu’où doit on laisser l’affecte nous dicter la marche à suivre quand aux histoires de cour de récréation ? Quand doit-on réellement intervenir en temps que parents ? A quel moment doit-on demander à la maîtresse d’intervenir ? Est-ce qu’il y a des règlements intérieurs aux écoles pour gérer cela ? Je me pose des questions ce soir. Elles sont graves ces questions… Mais pour commencer à quelle table je vais m’asseoir moi pour prendre mon thé ?

dimanche 9 décembre 2012

En toute sincérité, je suis complètement désorganisée!!!


Hier soir nous nous sommes offerts une soirée Parisienne : Théatre/Bistrot.

Nous avons été voir CA et avons mangé ICI. Franchement c’était top.

Ni la pièce ni le lieu du repas ne sont dans nos habitudes. Un peu ‘tchi-tchi’ pour nous. Nous sommes plus, café-théâtre et resto italien du quartier… Mais une fois de temps en temps, un peu de ‘tchi tchi’, ca fait du bien. Sur le retour, vers 2 heures du matin, complètement K.O. et tétanisé devant la masse de travail qui nous attends à la maison pour le lendemain, mon cher et tendre me lance un : « chérie on est débordé » terrifié.

Et oui. On est réellement dé-bor-dé. Alors je l’avoue, c’est 95% de ma faute.  

Je le sais, je l’assume totalement, et je n’y peux réellement pas grand-chose : je ne suis pas organisée. Je suis une work at home mom, et je ne sais pas bien gérer une maison. J’ai une liste incalculable de « je déteste, alors je ne fais pas ». Et pourtant j’adore les maisons super bien rangées, qui donnent l’impression d’être impeccables et qui le sont aussi réellement. Je suis limite jalouse des nanas qui me disent qu’elles ont pu lire un livre (ou autre chose) l’après midi. Moi, je suis constamment en retard sur tout parce que je ne fais rien dans l’ordre. Du coup je suis débordée. Alors voilà, voici en toute honnêteté les choses que je fais très mal parce que je n’aime pas les faire/ je ne sais pas le faire :

-          ranger les papiers, l’administration

-          le repassage

-          les carreaux

-          la poussière

-          nettoyer les toilettes

-          ranger la cuisine tous les soirs

-          faire les chambres des enfants

-          trier leurs jouets

-          ranger les armoires/nos dressings

-          ranger les vêtements d’hivers quand c’est l’été,

-          ranger les vêtements d’été quand c’est l’hiver…

-          enlever les vêtements trop petits des armoires des enfants pour faire de la place pour les nouveaux

-          ranger les chaussettes

-          vider les sacs de sport/piscine/crèche des enfants (du coup je ne retrouve jamais rien)

-          ranger la cave

-          trouver une place pour chaque petit objet (les ampoules, les piles etc… mais ou sont ceux que je viens d’acheter ???)

Je peux arrêter ma liste ici mais très sincèrement je peux encore la continuer. Quand j’ai du linge repassé (parce que ca m’arrive quand même) je le pose sur mon bureau et je ne le range pas. Du coup je n’ai plus de place pour ranger mes papiers… alors je les pose par terre… donc je ne peux pas passer l’aspirateur.

Alors voilà, on est dimanche… on avait le temps pour tout faire aujourd’hui, mais j’ai envoyé mon cher et tendre et les pitchounettes à paris regarder les vitrines des galeries lafayette. Pour avoir le temps de ranger tranquillement. Mais voila, comme je ne sais rien faire dans l’ordre, très honnetement, il est déjà 14 heures et je n’ai encore… rien rangé….

Aller maman, il va falloir s’activer maintenant.

Mais rassurez moi, ca vous arrive aussi des fois de ne pas être organisées ou il faut vraiment que je me soigne ?

 

vendredi 7 décembre 2012

Si ton ventre est rond, tu auras des crampons! Si ton ventre est pointu tu auras un tutu!


Mon frère et sa femme attendent leur deuxième enfant. Aujourd’hui nous allons savoir s’ils vont avoir un garçon ou une fille. Ils ont déjà un garçon de deux ans. Le choix du roi voudrait qu’ils aient une fille maintenant. Mais comme on dit chez nous, tant que l’enfant est en bonne santé, que ce soit une fille ou un garçon peu importe. Pourtant rien n’est aussi si faux.

Lorsque j’ai annoncé que nous allions avoir une fille en premier enfant, les gens bien intentionnés nous questionnaient déjà sur la date éventuelle d’une prochaine grossesse pour faire le petit garçon. C’est alors que j’ai découvert l’univers tordu des conversations sur les grossesses. C’est marrant comment les gens peuvent être maladroits sans s’en rendre compte. J’ai gardé en mémoire quelques phrases pour chaque instant…Heureusement que je ne suis pas rancunière et que je ne me vexe pas si facilement…

Je ne commenterai pas les phrases citées. Je laisse à votre propre imagination ce que j’ai pu penser ou voulu répondre à chacune de ces phrases. Vos pensées seront très certainement l’unes de celles que j’ai voulu répondre. Ma technique, très rapidement maîtrisée, de l’art de répondre aux phrases qui tuent : acquiescer d’un léger sourire en plan et très rapidement chercher l’œil complice de mon ‘marichéri’ qui devait tout de suite comprendre mon désarroi ou mon fou rire imminent…De même, les auteurs de ces phrases aujourd’hui devenues mythiques dans l’histoire des naissances de nos enfants, devront rester anonymes. Je garde tout le crédit de ce billet, pour ma propre personne, les enfants, c’est moi et moi seule qui les ai portés !

 

Les phrases tordues qui tuent juste après l’annonce que nous allions avoir une première fille:

 

-          « Oh lalaaaa,….c’est vrai ? Une Fille ? Il va vite falloir faire le petit garçon, hein ! »

-          « Tu es sure que c’est une fille? Ca n’est pas si grave ! Tu auras peut-être une bonne surprise à la naissance tu sais ! »

-          « Une fille ? Bah ce n’est pas grave, tu es jeune vous pourrez toujours avoir/faire un deuxième enfant ! »

-          « Vous ne vouliez vraiment pas un garçon en premier ? »

-          « C’est chouette pour toi, mais bon, dommage pour ton mari quand même ! »

-          « Ton ventre n’est pourtant pas pointu, tu es sure que c’est une fille ? »

-         

 


Les phrases qui tuent juste après l’annonce que nous allions avoir une deuxième fille :

 

-          « Oh, ben c’est papa qui va être déçu dit donc, une deuxième fille… »

-          « Oh merde, une deuxième pisseuse ! »

-          « Bon ben elle c’est une économie d’argent, pas besoin de racheter des affaires! »

-          « Encore une fille ? Bon ben il va falloir faire un troisième enfant alors ! »

-          « Et,… tu veux encore d’autres enfants ? »

-          « Ton ventre n’est pourtant par rond, tu es sure que c’est une fille ? »

-         

 

Ensuite viennent les phrases qui tuent après la naissance des enfants. C’est peut-être celles là qui m’ont le plus surprise. Vous allez vite comprendre pourquoi !

 

A la naissance de ma première fille:

 

(Pour la petite histoire, cela faisait 2 heures que j’étais dans ma chambre, mon accouchement a été rapide, mais ensuite j’ai eu quelques complications, donc je n’ai pas eu ma fille dans les bras autant que je ne l’aurais espéré. J’étais bien évidement très fatiguée et surprise d’avoir déjà de la visite…et j’entends CA :)

-          « Oooooh Mèèèèèerdeuh !!! Elle te ressemble ! » puis après un long silence « Mais ce n’est pas grave tu sais, ca peut encore changer ! »

-          « Fait voir la racine de ses cheveux derrière sa tête, je vais te dire si ton prochain enfant va être du même sexe ! »

-          « Bon elle est belle, mais à quand le petit mec alors ? »

 

 

A la naissance de notre deuxième fille :

 

-          « Et bien alors elle, on ne sait pas du tout à qui elle ressemble ! » (dixit la même personne déçue que ma première me ressemblait, et à sa décharge, je l’adore et elle ne me veut vraiment pas de mal, elle ne se rend juste pas compte que des fois ce qu’elle dit c’est…. Pas terrible terrible, alors on en rigole !)

-          « Fait voir la courbe de ses cheveux sur sa nuque … Ah non, c’est sur, tu auras encore une fille après elle… Ca fera 3 filles,  dommage ! »

-          « Et,….Tu as envie d’un troisième enfant ? »

-           

Nous avons entendu tellement de choses étranges et complètement contradictoires que plus rien ne nous étonnait. Les gens biens intentionnés semblaient constamment déçus pour nous que nous ayons des filles. Il me semblait impératif de défendre la venue de mes filles et d’assurer que nous étions vraiment heureux ! Je n’arrivais pas à faire accepter l’idée que mon mari était ravi avec ses filles et qu’il n’attendait pas forcément de garçon pour aller jouer au foot… mon mari n’est pas très foot. Il est plutôt Formule 1 et aujourd’hui, nos filles adorent s’allonger sur la banquette et regarder les voitures qui vont vite avec papa…

 

Ensuite j’ai été réellement surprise d’apprendre qu’il existe des théories qui prédisent sans aucun doute le sexe du futur enfant. Comme vous j’ai appris que selon la rondeur du ventre, si on porte l’enfant haut ou bas il s’agirait d’une fille ou d’un garçon. Rond haut c’est une fille, rond bas c’est un garçon, bas pointu fille, bas pointu haut un garçon ? Je ne sais plus. Mais c’était une formule mathématique dans le genre. Ou bien l’histoire de la pousse de cheveux. Là il y a aussi plusieurs théories. La théorie de la racine derrière la tête (allez chercher vos enfants pour le faire avec moi…).  Alors regardez bien : Si la pousse des cheveux sur le crane à l’arrière est au milieu du crane, le sexe du prochain enfant est le même que celui de l’enfant examiné. Si elle est plus d’un côté ou d’un autre le prochain bébé sera du sexe opposé que l’enfant examiné, ou pas… Je n’ai encore pas retenu l’ordre de la formule magique… Beats me comme ils disent les British… Attendez ne laissez pas partir bambino ! Ca n’est pas fini avec les cheveux….Ah les cheveux en disent long sur l’avenir… Regarder la nuque de votre enfant : si les cheveux forment une pointe ou une ligne cela détermine aussi le sexe attendu. La pointe c’est l’autre sexe la ligne c’est le même sexe… ? C’est ça ? Il y a des connaisseurs dans la salle ? Aller, bandit, file jouer dans ta chambre, maman en a fini d’inspecter ton crane chevelu…

 

Et puis il y a les gens persuadés qu’ils ont le don de deviner si votre ventre contient l’un ou l’autre sexe avec un pendule. Et ces gens là ont en général toujours leur pendule sur eux. Et ça, ça fait flipper grave. Sans attendre votre consentement, vous avez d’un coup, une espèce de pierre bizarre qui pendouille au dessus de votre ventre arrondi. Et là, suspens… Silence…. Et hop la magie opère… félicitation le pendule à balancé, il n’a pas fait de cercle ! Tu attends un garçon !!! C’est 100% sur….

Euh, moi je ne voulais pas savoir, mais on ne m’a pas demandé mon avis… !

 

J’aime constater que votre grossesse, celle que vous avez attendue/espérée avec votre conjoint devient d’un coup l’affaire de tout le monde. Des gens biens intentionnés qui ne font même pas partie de votre famille proche… C’est aussi leur grossesse. Parce que eux, ils savent mieux que personne d’autre.

 

Mais nous ne nous sommes pas arrêtés à nos deux filles. Nous avons « tenté » le petit garçon comme qui dirait. Nous voulions très sincèrement trois enfants. Alors garçon ou fille franchement, on s’en fichait un peu. Surtout après tout ce que nous avions entendu avant. Et là, dès le premier trimestre il était clair que nous attendions un petit garçon. On m’a tout dit. J’ai tout entendu. Mon médecin traitant qui était très fière de ses 3 garçons m’avait déjà expliqué les théories des positions à adopter pour concevoir un garçon et le mécanisme du plaisir qui déterminerait sans aucun doute le sexe du futur enfant…Des mamans expérimentées m’ont aussi parlé d’un régime à suivre. Riche en sel ? Pauvre en calorie ? Je n’ai jamais rien retenu de tous ces conseils… C’était comme si les mots s’entrechoquaient dans ma tête et ne voulaient plus rien dire une fois que j’essayais de les remettre en ordre pour tout raconter à mon cher et tendre…

 

Les phrases tordues qui tuent à l’annonce de l’attente de notre fils :

 

-          « Et bien voilà, il est là, vous avez bien fait de remettre le couvert ! » (so chic à dire, n’est-il pas ?)

-          « Ah enfin ca va sentir les crampons à la maison ! »

-          « Et bien c’est papa qui doit être soulagé, vous n’aurez pas besoin de faire un quatrième ! » (euh, ca compte si on n’en voulait que trois ?)

-          « Tu sais il va falloir lui faire un petit frère parce qu’avec ses deux sœurs il va s’ennuyer. » (mais je ne veux pas d’un quatrième enfant !!!)

-          « Tu sais tu es encore jeune, tu peux encore en avoir un autre, si tu voulais une dernière fille !) (euh…. What ???)

 

Et une fois qu’il est né j’ai bien sûr entendu :

-          « c’est le portrait craché de son père »

Et son incroyable contraire 

-          « alors là, lui, il ne ressemble vraiment à personne ! »

 

A chaque phrase qui tue je me suis juré de ne jamais les répéter. Je ne serais pas de ces personnes qui porteraient des jugements sur le fait qu’une future maman attende un garçon ou une fille. Je serai sincèrement contente pour eux quoi que l’enfant soit.

 

J’ai écris ce post ce matin. Il est 23heures30. Mon frère a appelé. Il va avoir un deuxième garçon. Je suis très contente pour lui. Mais j’ai quand eu un peu honte quand je me suis entendu lui dire d’une manière décomplexée et très spontanément : « tu sais mon frère chéri, vous pourrez toujours avoir une fille plus tard…. ! »

 

Tout compte fait, les gens bien intentionnés, le sont peut-être vraiment ?

 

vendredi 30 novembre 2012

Les wanna be’s de la blogosphère.


Depuis la petite enfance on a des rêves de devenir.

Quand je serai grande je serai ‘maicraisse’.
Quand je serai grande je serai coiffeuse.
Quand je serai grande je serai ma maman.
Quand je serai grande je serai grande.
Quand je serai grande je serai pompière ! (bah oui, ca existe !!!)
Quand je serai grande je serai ostéopathe ! (dixit ma fille de 7 ans)
Quand je serai grande je serai fleuriste et artiste ! (dixit ma fille de 5 ans ce à quoi je réponds en général : ‘c’est bien ma fille tant qu’il y a des ‘istes’ c’est bien’…. Euh, pompiste, non… ca marche pas pour moi en fait… mais bon, il faut encourager les vocations c’est ça ? Alors restons concentrés parce qu’il y en a des ‘je serai…’)

Mais voilà, le ‘quand je serai grande je serai…............’ (texte interactif : ‘fill in the blanks’) ne s’arrête pas au premier job, ni à 25 ans. On continue de rêver. Et on rêve des fois bien plus quand on est déjà grande que lorsqu’on était petite. On comprend mieux les enjeux du je serai. On est biaisé par le challenge économique et sociale ! (wouaouh, quel grand mot pour un billet aussi, « quand je serai grande »…)….

Depuis que j’ai commencé mon blog (c’était style hier), j’ai eu une multitude de moments ‘quand je serai grande….......’ Je me trouve transportée par l’engagement de toutes ces femmes que je rencontre qui sont toutes aussi inspirantes les unes que les autres. J’aime les gens à mots. J’aime les passionnés. Parce que les gens qui font danser les mots c’est passionnant. Alors mon cœur vacille et ma tête tourne : LA potion magique pour réveiller les « wanna be ». Les wanna be en anglais c’est les gens qui aimeraient être ‘….......... ‘ (texte interactif, fill in the blanks again) et qui font comme si il sont mais ils ne sont jamais aussi bien que …...... mais au moins ils essaient!

Aujourd’hui, par exemple, j’ai eu un coup de cœur. Rien à voir avec les textes et les mots mais le cœur à vacillé et la tête à tournée quand même !

Aujourd’hui j’ai wanna be : Chacha’s bakery Lille pour son savoir faire et son raffinement !

Hier j’ai wanna be : une pionnière du web féministe et engagé je ne fais que citer : Corinne Dillenseger, Marlène Schiappa…J’ai aussi j’avoue wanna be une Muriel Ighmouracène ou une Stéphanie Allénou. Parce que pour moi elles sont pionnières. J’aime les pionniers. Les constructrices d’une nouvelle ère. D’une nouvelle dynamique. Je trouve ca passionnant. J’ai même wanna be Elisabeth Badinter et Eliette Abécassis dans la même personne ! Oui j’ai osé, et Dieu seul sait ce que ca donnerait les deux ensemble mais sur c’est explosif et ca doit marcher… je n’ai juste pas trouvé la formule magique pour me changer en elles…. J’ai même wanna be Simone Weil tien, pour sa sagesse et sa force. J’ai tellement de wanna be…

Ahhhhhh, wanna beeeeeeeee….. Et wanna be des fois c’est stimulant… parce que “ Reach for the moon. Even if you fall, you'll land amongst the stars.”

Alors, ici, je fais la promesse de vous présenter mes wanna be’s que je vais rencontrer tout le long de cette aventure. Mais, restons sur terre et sincère, pour l’instant I just wanne be read. Mais vous alors, vous oserez le dire ? Allez dites le, vous wanna be qui, ou quoi demain ? 

jeudi 29 novembre 2012

NOT IN ENGLISH hein?

Ca y’est la série Desperate Housewives est finie. On a posé la question sur Facebook de savoir si oui on non nous avons pleuré au dernier épisode. Moi je n’ai pas du tout suivi ce sitcom. J’ai du regardé en tout et pour tout 10 minutes sur toutes les séries. Combien il y en a-t-il d’ailleurs 6, 7 ? Je n’en sais trop rien. J’ai dû aller regarder lorsque pendant une soirée « nanazonly » une de mes amies a demandé à qui on s’identifiait le plus. Et là, j’ai compris que cette série était une référence. J’ai donc cherché et j’ai regardé un replay je crois,…. Mais j’ai détesté. Je n’ai pu regarder que quelques images et ai immédiatement décroché lorsque j’ai entendu les voix idiotes d’Eva Longoria et Tery Hatcher. Je ne comprends pas comment cela est permis… Je me suis alors posé la question de savoir si les acteurs donnent leur accord pour les voix qui les doublent. (Et ce dans toutes les langues dans lesquels ils sont doublés.) Ces deux actrices sont venues plus d’une fois en France non ? Sont-elles consentantes pour partager leurs voix Françaises avec celles de plein d’autres actrices ?

La voix donne tellement à un acteur. C’est à côté de son visage ce qui fait son caractère. C’est l’ensemble des deux qui permet  à l’acteur d’avoir du charisme, de la force. On peut jouer avec sa voix. Donner plus d’ampleur à un personnage ou à une situation. Et les acteurs voix…. Ca me déprime… Je ne dis pas qu’ils font un mauvais travail, mais les sitcoms et les films en général perdent énormément de leurs caractères et prestiges lorsqu’ils sont doublés. L’humour en Anglais, qu’il soit américain ou « so british » n’a pas toujours son équivalent en Français… et surtout dans les sitcoms. Beaucoup de spontanéité se perd lorsque l’on synchronise. Je prends pour exemple la fabuleuse sitcom Will&Grace. Elle n’a jamais été diffusée en France. Et pour cause, qui pourrait doubler la magnifique Karen Walker. Allez sur youtube et essayez d’écouter sa voix. C’est juste incroyable. A savoir que Karen Walker n’avait pas cette voix au début de la série. Elle est venue après. Qui et comment pourrait-on doubler le seul et unique Jack MacFarland ? Franchement c’est un défi à lancer ! Who dares ?

Toute cette intro pour dire que je ne suis pas du tout d’accord, mais Alors pas DU tout d’accord avec la synchronisation systématique des émissions télévisées en France. Je déplore sincèrement que l’utilisation de l’Anglais dans l’audiovisuel soit encore en 2012 quelque chose de presque élitaire.

A l’école les enfants n’apprennent toujours pas à parler l’Anglais. La mentalité autour de ces cours n’a toujours pas changée depuis que j’ai été au collège. Et je suis bien placée pour en parler. Ma mère a été professeur d’Anglais au collège et au lycée,… pendant presque 15 ans. Ca n’a jamais été facile de faire comprendre aux élèves qu’apprendre l’anglais serait une clé magique pour leur avenir. Mais parler anglais c’est ringard. C’est nul. Il n’y a que les nanas qui sont fortes en Anglais et encore… Pendant les cours on raille la prof, lui envoie des boulettes de papiers, ou toutes sortes d’autres projectiles désagréables. On n’apprend pas ses devoirs, on a toujours 3/20 en vocabulaire et on s’en fiche pas mal du tout. C’est une fois que les études supérieures pointent du nez et qu’on a envie de participer à un échange Erasmus qu’on se rend bien compte que la prof d’Anglais avec ses feuilles roses de vocabulaire, elle n’était pas si bête et méchante que ça… et que oui, elle voulait notre bien ! (ma mère était connue dans toutes les écoles ou elle a enseigné pour ses feuilles roses. Elle ne suivait pas les manuels scolaires parce qu’elle trouvait qu’apprendre une langue passait d’abord par l’apprentissage du vocabulaire. Elle imprimait donc des listes sur des feuilles roses.)

Je trouve aussi déplorable que les émissions de télé-crochet trouvent ça cool que leurs participants chantent en « chewing-gum ». C’est ridicule. Et en plus ils stimulent cela en faisant des medleys des plus grands chanteurs « chewing-gum » sous forme de karaoké pour que toute la France puisse aussi apprendre les paroles « chewing-gum » de chansons à textes réellement existants. Au bout du compte, les ados ne savent toujours pas ce qu’ils chantent ni entendent quand ils écoutent du Eminem, Shakira ou Alicia Keys. Franchement, je trouve ca DO-MMA-GE !!!

Je ne comprends pas non plus pourquoi il n’y a pas un coach en langues étrangères pour ce genre d’émission ? Est-ce que les participants ne sont pas morts de honte à se ridiculiser de cette manière devant la France entière ? Je ne pense pas. Quel modèle ont-ils pour essayer de s’identifier et avoir envie d’apprendre ? Qui en France dans l’audiovisuel, parle Anglais sans complexe et sans que ses collègues ne lancent de tirades du style : « oooh yesseuh tu te la pètes avec ton franglais… ». Ca me déconcerte à chaque fois que j’entends cela…

Dans d’autres pays, les enfants sont déjà bilingues à l’âge de 8 ou 9 ans. Plus jeunes des fois. Et pour cause, la télévision est en VO. Les sitcoms jamais synchronisées. Les films au cinéma non plus. Si on ne parle pas l’anglais on a qu’à lire les sous-titrages ! C’est comme ça ! Et c’est bien plus pédagogique !

Pour en revenir aux modèles sur lesquels nous ne pouvons pas nous reposer…

Il y a quelques semaines Nicolas Sarkozy était invité au Waldorf Astoria, à New York pour une conférence à l’initiative d’un établissement bancaire Brésilien en plein essor… Mais la conférence était : « not in English ». Ni en Brésilien non plus d’ailleurs ! La conférence bien eu lieu en Français. Parce que Nicolas Sarkozy, ne parle pas Anglais (ni le Brésilien d’ailleurs…). Et ca, on en a beaucoup parlé qu’il ne parle pas l’Anglais ! C’est comme ça qu’on stimule le chauvinisme linguistique français.

Pourtant des Français qui parlent anglais et qui pourraient être des modèles existent réellement. Charlotte Gainsbourg, Patrick Bruel, … vous en connaissez d’autres ? il y en a tellement !

J’attends donc que les séries soient diffusées en Anglais sur une chaine française, en prime time sans avoir à mettre « France 382 », sans avoir à aller sur la touche menu de ma télécommande et changer la langue de la VF à la VO, pour aller regarder Desperate Housewives.  Je suis sûre que je vais aimer la série. Et peut-être même que je verserai une larme ou deux à la fin du dernier épisode.

Et vous, vous regardez les films en VF ou en VO ?

 

dimanche 25 novembre 2012

Mes enfants ne croient pas au père Noël!

Mes filles ont (presque) 8 ans et 6 ans. Elles ne croient pas au Père Noel. Elles n’y ont jamais cru. Nous n’avons jamais eu de sapin à la maison. Nous n’avons jamais fêté Noel. Nous n’avons pas de lettre au Père Noel, de liste de cadeaux, de calendrier de l’avent… Nous n’avons jamais assisté à une messe de minuit. Mes filles ne savent même pas ce que c’est… et pour cause, nous sommes juifs.

Chaque année j’ai le droit aux mêmes rituels de questionnements et au balai de regards interrogatifs quand mes enfants proclament à la fin de l’école, quand tout le monde est réuni pour les traditionnels « aurevoirademain » qu’elles n’ont pas de sapin à la maison. « Ah bon ? Mais tout le monde à un sapin à la maison ? Si vous n’en avez pas, vous ne fêtez pas Noel ? Mais tout le monde fête Noel ? … -silence, regards, questionnement à la fois interrogatif et affirmatif- Vous ne fêtez (vraiment) pas Noel ? » Et très souvent au moment où il y a le plus d’enfants présents l’une de mes filles avoue alors haut et fort, de peur de ne pas être cru ni entendu : Non, on ne fête pas Noel, de toutes les façons, je ne crois pas au Père Noel, il n’existe pas…. !!! »

Vlan ! Grand froid…. Avant même que l’hiver n’ait eu le temps de s’installer. Splash. Givre instantané.

Imaginez un peu le malaise que tous les adultes (moi comprise) ressentent à ce moment là. Et les regards continuent de fuser. Des regards silencieux qui veulent en dire tellement…« Aller madame Benquelquechose, rattrapez les médisances de vos enfants maintenant…. » Et tout le monde reste alors suspendu à mes lèvres…

Ma réaction en général : je prends mon enfant délicatement par les épaules en la dirigeant fermement vers la sortie de l’école : « mais que dis tu belle enfant, le père Noel existe, nous l’avons croisé dans le super marché hier et nous l’avons vu aussi à l’école l’année dernière quand il est venu distribuer les cadeaux dans la classe ! Tu ne te rappelles pas ? » et en douce je lui glisse des mots en hollandais pour lui dire fissa de déguerpir avant qu’un enfant qui aurait malencontreusement entendu ne commence à poser des questions!

J’ai toujours trouvé ca très difficile à gérer Noel. J’ai toujours su que le Père Noel n’existait pas. J’ai fais pire que mes filles. A la maternelle j’ai tiré la barbe du Père Noel qui était venu nous embrasser et j’ai hurlé sans gène devant toute la salle de psychomotricité remplie avec mes petits camarades et les maitresses : « C’est pas une vraie barbeuh, c’est pas une vrai barbeuh ».

Plus tard, quand mon frère et moi étions suffisamment âgés pour aller jouer dehors seuls après avoir fait nos devoirs, les petits copains du quartier sortaient tous avec leurs catalogues pour cocher les cadeaux. Personne ne nous avait expliqué ce qu’ils faisaient. Mon frère et moi ne comprenions pas pourquoi d’un coup tout le monde choisissait des cadeaux ? La seule recommandation que nous avions de la part de nos parents était de ne pas révéler à nos amis que le Père Noel n’existait pas. Mais on ne savait même pas que nos copains croyaient qu’il existait. C’était très étrange. Ma mère est Néerlandaise. Aux Pays-Bas la tradition n’est pas la même qu’en France. Aux Pays-Bas on fête la Saint-Nicolas, le 5 décembre (je sais ca n’est pas la même date en France…). C’est Saint Nicolas qui amène des cadeaux aux enfants s’ils ont été gentils. Et Saint Nicolas sait qui a été gentil et qui ne l’a pas été parce que tous les prénoms des enfants sont répertoriés dans un livre géant. Saint Nicolas arrive en bateau d’Espagne, où il vit, et traverse alors la Hollande entière pour aller à la rencontre des enfants. Là-bas Noel, n’est quasiment pas fêtée. Ma mère ignorait donc toutes ces traditions françaises et ne pouvait pas vraiment nous expliquer ce qu’il se passait à Noel au sein des familles. Mon père disait juste : «c’est Noël ». Pensant peut-être que nous comprenions ? Peut-être ne comprenait-il pas plus lui-même ? Peut-être que je ne me rappelle plus de ses explications ? Nous savions qu’il y avait un sapin et des cadeaux. C’est tout. Le reste… nous n’avons jamais osé demander de peur de ne pas poser les bonnes questions ou de sembler étranges en les posant ? Ou d’éveiller les curiosités qui sous entendraient que le Père Noel n’existait pas.

Aujourd’hui je sais ce qu’est Noël. Je sais qu’il y a la veille de Noël, les chants de Noël, le réveillon etc…Ca je ne le savais pas quand je regardais par la fenêtre à 10 ans, ou moins, ou plus, pour essayer de voir ce qu’il se passait derrière ces belles fenêtres décorées de guirlandes lumineuses… Je comprends la fête et je comprends pourquoi elle est autant appréciée de tous et partout dans le monde. Sa magie me fait sourire quand je vois les enfants émerveillés à l’idée que le Père Noël allait répondre à leur lettre en leur ramenant les cadeaux choisis avec soin. (J’ai appris depuis par de mes copines, comment les enfants découpent les images des catalogues et les collent sur des feuilles, y ajoutent des dessins et signent de leurs plus belles plumes, leurs doux prénoms.)

Et si aujourd’hui j’en connais un rayon, mes filles, elles, restent intriguées. Elles ne comprennent pas le phénomène Père Noël auquel il faut croire ou ne pas croire. Tout reste un mystère. Et quelque part ce mysticisme autour des fêtes me plait.

Ce qui est chouette aussi, c’est que les gens qui nous entourent et qui savent que nous ne fêtons pas Noël sont tout autant intrigués par nos traditions que mes filles le sont aujourd’hui avec les leurs. Alors nous partageons et nous échangeons nos histoires.

Chez nous, nous allumons une bougie par soir pendant 8 soirs. Tous les soirs les enfants peuvent recevoir un petit cadeau (cette tradition est applicable de manière différente dans chaque famille, certaines n’offrent qu’un seul cadeau au début ou à la fin des huit jours, d’autres en offrent plusieurs tous les soirs. Je pense qu’ici le même phénomène économique joue son rôle dans tous les foyers sans compter l’appartenance religieuse).

Notre « bougeoir » à 9 branches apporte tout autant de chaleur que ces beaux arbres décorés. Pourtant j’aborde chaque année avec beaucoup d’inquiétude la période de Noël. Je ne sais pas vraiment comment doser les recommandations à mes filles pour ne pas briser le mythe du Père Noël à leurs copains. Si je leur dit juste de ne rien dire, sans insister, j’ai peur qu’elles ne vont pas vraiment comprendre et quand même dévoiler le secret. Si j’insiste un peu, peut-être qu’elles vont être plus intriguées et justement aller dire à leurs copains que le père Noël n’existe pas juste pour se confronter à leurs étonnements ? Je n’aimerai vraiment pas que mes filles cassent le rêve de leurs camarades et en même temps la magie qui règne au sein de leurs familles. J’ai déjà vécu des moments très complexes avec elles à ce sujet. Mais cela n’a jamais dégénéré heureusement. 

C’est étrange quand même, si mes filles ne croient pas au Père Noel, la petite souris, elle, est vraiment bien réelle !

Joyeuses Fêtes à TOUT le monde !

mercredi 21 novembre 2012

Comment bien profiter d'un congé parental?


Il arrive, que pendant la période du congé parental, la mère passe par des hauts et des bas. Ce congé si Frenchy, qu’aucun autre pays ne propose à ses mamans, a au moins un revers à sa médaille… La perte de confiance en soi.

Certaines mamans très actives décident de prendre un congé parental car elles ne veulent pas "manquer" les premières années de vie de leur enfant. (Ou pour toutes autres sortes de raisons, toutes autant valables les unes que les autres,…). Elles passent alors, d’une vie organisée, avec des journées rythmées, à une vie plus calme, moins chargée… en apparence… D’autant plus que lorsqu’il s’agit d’un premier enfant c’est une réelle révolution qui s’opère. Alors, il arrive que le congé parental soit perçu comme une longue période de solitude.
Cette solitude s’installe tout doucement, d’abord d’une manière sociale : perte de contacte avec les collègues de manière journalière. Les femmes ne s’en rendent pas tout de suite compte car les premiers temps du congé parental sont des journées de plénitude partagée avec son enfant… Cela vient progressivement quand la fatigue s’installe et que la maman commence à ressentir l’envie de faire « autre chose » que des babillages. Ensuite la solitude peut devenir « psychologique et physique». La maman n’ayant plus que son enfant à qui parler pendant la journée, se sent seule entre les murs de sa maison. Et ne voit personne d’autre que son bébé, en attendant gentiment que papa rentre à la maison. En effet, la vie pendant ce break est souvent restreinte aux murs du domicile conjugal. Il n’est pas commun que cette période soit associée à des projets outdoors très palpitants comme par exemple des cours d’escalade, ou des activités enrichissantes sur le point de vue culturel, intellectuel, professionnel etc…

De plus lorsqu’on travail, le temps est un allié parce qu’on est obligé de composer avec lui. Les femmes (déjà mamans et qui sont déjà passées par là et qui ont réussi leur retour au travail), réussissent à être très compétitives en matière de gestion simultanée de la vie professionnelle et de la vie privée. Elles savent être présentes au travail en même temps gérer le front maison/enfants/vie-de-couple ! C’est souvent ce qui fait la force des femmes ! La polyvalence ! Tant enviée par les hommes d’ailleurs ! (ou pas,… ? J)
En revanche, le temps devient ennemi lorsqu’on en a trop devant soi. Il est commun de remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui et de se laisser aller…. Les taches journalières tel que faire à manger, les courses, le linge, le ménage, deviennent les principales activités en plus que de s’occuper des enfants. Elles sont alors vécues comme des contraintes. Les activités deviennent routine, la routine devient, quand on est « habituée à autre chose » des fois, déprimantes.

Prises dans ces routines pas très glamours, les mamans sont confrontées à elles mêmes, et perdent pied. Les journées deviennent longues. Et c’est dans ces moments précis, que certaines mamans qui avant leur maternité étaient au top, peuvent ressentir des pertes de confiances en elles.

Le fait est que bien souvent le congé parental est la première réelle parenthèse dans la vie professionnelle que les femmes font. Il arrive donc souvent qu’elles se remettent complètement en question ! Et le doute s’installe ! Est-ce que je suis vraiment heureuse dans cette vie ? Est-ce que je veux retourner au travail ? Est-ce que j’aime mon travail ? Est-ce que je ne peux pas faire mieux ? Est-ce que je ne veux pas faire autre chose de ma vie que ce que je faisais avant ? Est-ce que je suis encore capable de travailler ? Est-ce que j’ai bien fait de prendre mon congé parental ? Est-ce que je vais savoir reprendre le travail en étant maman ? Est-ce que ceci, est ce que cela…

La perte de confiance en soi est aussi quelque chose de très féminin. La femme de part sa nature est très exigeante avec elle-même. Elle endosse des responsabilités tous azimuts. Et elle le fait naturellement, sans même s’en rendre compte ! Ce qu’elle oubli très souvent de prendre en considération pendant ces moments de faiblesse passagère c’est qu’il n’y a personne d’autre que elle qui sait ce qui est bon pour son enfant pendant ses premières semaines de vie. Il est donc indispensable, que les mamans prennent cette parenthèse (aussi longue que cela est permis dans chaque cas individuel évidemment, congé mater, suivi ou pas d’un congé parental de la durée choisie…). Et que maintenant qu’elle est devenue maman, elle n’a pas le choix que de faire tout en même temps. Et quand elle le fait, elle le fait bien ! Malheureusement il n’y a pas toujours une personne sensible pour le lui dire, l’encourager et la stimuler dans les choix pris.

Lors des premières semaines de vie d’un enfant la fatigue est ressentie par les deux parents.
Il ne faut jamais oublier que rester à la maison est parfois beaucoup plus fatiguant que de partir travailler. Les mamans, en congé maternité, parental ou au foyer, n’ont pas de pause déjeuner entre collègues, n’ont pas de pause café, ou de pause clope. La maison est là, elle l’entoure de ses quatre murs. Et la culpabilise si le soir venu, les taches ménagères ne sont pas exécutées à merveille  parce qu’ »elle n’a rien d’autre à faire dans la journée ». Mais l’enfant est là aussi. Et l’enfant prend du temps.

N'oubliez pas que le congé parental est un choix que vous prenez en tout ame toute conscience. Ce choix est le vôtre et n'est pas discutable par les personnes "bienveillantes" qui vous entourent et vous jugent. Si c'est ce que vous pensez être bon pour vous, alors assumez le pleinement et ne vous laissez pas aller!
Le premier reflexe à avoir lors de ces pertes de confiance en soi est de ne pas rester seule. Il faut trouver d’autres mamans, des personnes qui vous ressemblent à ce moment de votre vie Des personnes avec qui vous allez pouvoir partager les choses que vous vivez quotidiennement.  Qui vont être à votre écoute et qui vont pouvoir partager leurs expériences avec la vôtre. Des personnes avec qui vous allez pouvoir avoir un réel échange. Ensemble, nous sommes toujours plus fortes. (C’est ce que ma mère me dit tout le temps lorsqu’on est ensemble : elle dit : « darling, together we are strong ! » j’adore quand elle me dit cela, elle a toujours raison !).
Le second reflexe est celui de se fixer des objectifs. Comme si vous retourniez au travail. Ils n’ont pas besoin d’avoir du prestige. La seule chose qui est nécessaire pour ces objectifs est qu’ils doivent être réalisables. Gardez en tête que vous avez un enfant à charge et que votre objectif doit être compatible avec votre journée de maman. Mais attention, ne faites pas passer votre objectif avant les câlins avec bébé ! Ca, ça reste sacré !
Et pour finir, last but not least, il faut en parler avec votre conjoint ! Dites lui bien tout ce que vous ressentez. Dites lui exactement ce qui vous chagrine. Pourquoi cela vous chagrine et comment cela vous chagrine. Parce que si vous avez été capable de prendre la décision de mettre un enfant au monde ensemble, vous devez pouvoir ensemble dédramatiser les choses qui vous gênent au point de vous faire perdre confiance en vous !

Le congé après une naissance, qu’il soit juste de maternité ou parental, est loin d’être une période de vacances de rêves. Ce congé, si Frenchy, que nous avons la chance de pouvoir prendre, doit être murement réfléchi. Il faut le concevoir presque comme un projet professionnel en prenant en compte le fait qu’il peut y avoir des hauts et des bas. Mais une chose est sure, il ne faut pas se laisser aller et perdre confiance en vous. C’est un moment de double construction, ou plus. Vous assurerez les premiers pas de la vie de votre enfant. Vous allez en même temps poser les fondations de votre nouvelle vie en tant que parent. Vous ne serez plus jamais « comme avant ». Alors prenez le temps de vous redécouvrir (vous, votre conjoint et votre couple aussi !) en même temps que vous apprenez à connaître votre enfant. Profitez au maximum des ces instants si précieux, parce que le temps passe vite. Il passe vraiment très vite. Et avant même que vous ne l’auriez vraiment apprécié vous allez devoir retourner travailler ! Bonne chance ! 

lundi 19 novembre 2012

Réflexions sur l'avenir


Cela m’arrive régulièrement. Je me pose des questions. Comment vais-je m’organiser à la fin de mon congé parental ? Où vais-je retravailler ? Dans quelles conditions ? Est-ce que je vais pouvoir garder mon mercredi en commençant un nouvel emploi ? Cela me perturbe, et c’est cyclique. Je me rassure, pour un temps en me disant que cela n’est pas encore pour le moment. Je calcule le temps qui me reste et je souffle. Et j’oublie et je profite de mon fils pendant la journée, et de mes filles à partir de 16h30.

Depuis quelques temps il y a un nouveau facteur à l’angoisse. Comment est-ce que la semaine va – être organisée l’année prochaine ? Quelle sera l’emploi du temps de nos enfants ? Comment vont-ils accuser le changement ? C’est l’inconnu total. Tellement total que j’ai été voir la secrétaire du club de tennis de mes filles et je lui ai demandé de nous tenir informés relativement tôt dans l’année, des nouveaux aménagements horaires qu’ils pensent devoir appliquer. De cette manière nous pourrons nous faire une idée de notre semaine/weekend avant le mois de Septembre. Elle a trouvé que c’était une excellente idée et à noté cela sur le calendrier des points de discussion de la prochaine assemblée.

J’ai toujours cru au 80%. Mais pas pendant la période du congé parental. Après ! Pour moi le congé parental est bon pour la période pendant laquelle l’enfant n’est pas scolarisé. Ensuite je pense qu’il est nécessaire si le parent (sans faire de différence entre le père et la mère) le désire d’adapter ses horaires de travail à la nécessité familiale. Un parent heureux et serein pour sa famille est un travailleur motivé et compétitif.

Le congé parental est à mon avis relativement mal pensé pour au moins une raison précise. Les enfants n’ont pas trois ans tous au même moment mais rentrent tous au mois de septembre l’année trois ans après leur naissance. Certains enfants auront trois ans, neuf mois au maximum, avant leurs entrées à la maternelle. Donc les parents en congé parental devront trouver un mode de garde au mois de janvier pour une période non intéressante pour les assistantes maternelles déjà overbookées depuis le mois de Septembre de l’année d’avant. Les places en crèches sont déjà distribuées. C’est donc très difficile de retourner à son poste lorsqu’on est maman d’un enfant né de Janvier à au moins Juillet, après un congé parental de minimum 1 an. Très sincèrement je ne sais pas comment ces mamans là le font. Je trouve, que pour solutionner ce problème, le congé parental devrait être proposé au minimum pour tous les parents jusqu’à ce que l’enfant entre en maternelle et non pas strictement à la date d’anniversaire des trois ans de l’enfant.

Ensuite, pour la reprise du travail, je trouve que les parents devraient avoir la possibilité en dehors du congé parental, de demander plus facilement un 80%, sans que cela n’ait d’effet indésirable sur leurs postes, leurs responsabilités au travail. Il serait tellement plus familial que les parents dans l’ordre qu’ils le choisissent puissent travailler de 9heures à 16heures pour l’un et l’autre choisir de prendre le mercredi. Tout le monde dit alors que cela empiète sur le salaire, mais les charges payées pour les assistantes maternelles, et nounous en tous genre, périscolaire etc, est un budget considérable aussi et je me demande si l’un dans l’autre le calcul n’est pas approximativement le même. Et s’il y a un delta X, il faudrait pouvoir le voir comme un investissement sur la qualité de vie entre parent et enfant. Et bien oui, parce que même cela, la chose la plus naturelle du monde, cela s’achète….

Voilà. Pour l’instant, il ne s’agit pas encore du tout de retourner au travail. Je n’en ai pas. Mais j’ai mes trois enfants. Et il est presque 16heures30. Je vais me préparer pour pouvoir bien profiter de mes filles quand je vais aller les chercher à l’école tout à l’heure…

Mais vous, comment gérez vous tout cela ?

jeudi 15 novembre 2012

Le télétravail, j’ai testé, j’ai adoré.

Après avoir fait des études, j’ai toujours voulu travailler. La perspective d’être mère au foyer n’était pas envisageable pour moi. Mais m’arrêter de travailler pour m’occuper de mes enfants en bas âges, est devenu une évidence au moment ou je suis devenue mère. En revanche je n’ai jamais pensé que j’allais m’arrêter aussi longtemps que cela. J’ai pris mon premier congé maternité, suivi d’un congé parental après ma première grossesse. J’habitais Paris et rencontrais énormément de mal à trouver un mode de garde. J’ai voulu essayer des assistantes maternelles mais les rencontres avec les personnes agréées ont été une réelle déception pour moi. Je n’aimais pas l’idée de laisser mon enfant à une personne qui allait passer le reste de sa journée au parc de ma rue avec ses collègues. Même si elle m’annonçait qu’elle allait s’occuper de mon enfant comme si elle était sa propre mère. Toutes les assistantes maternelles de mon quartier étaient au parc, qu’il pleuve qu’il vente ou qu’il neige. Je le savais, je ne travaillais pas et je voyais mes petits voisins en culottes courtes tous les jours par ma fenêtre sortir et rentrer aux même heures. Ne trouvant bien évidement pas de place en crèche non plus, j’ai prolongé mon congé parental. Ce qui m’a valu un licenciement abusif dès mon retour au bureau. Après avoir été dévalorisée dans mon poste bien sûr, sinon ca n’aurait pas été drôle et je n’aurais pas pu gagner aux prudhommes…. ‘So much for my career’… Enfin, ceci est sujet à un tout autre post….

Bref, après un déménagement en province, il m’a été très difficile d’accepter l’idée de partir travailler sur Paris et de ne pas voir mes filles grandir. Cela impliquait de déposer mes filles très tôt le matin au périscolaire et les récupérer tard aussi. Mon mari travaillant déjà sur Paris, cette perspective ne me réjouissait pas du tout. J’ai de la chance de pouvoir prendre un congé parental et de pouvoir être là pour mes enfants, alors je le fait. Même si cela est très controversé pour la reprise du travail 40 passés.

Mais bon les enfants ne grandissent qu’une fois.  J’ai donc décidé de faire un vrai break. Pourtant, le travail me manquait. C’est fou comme c’est bon de travailler. J’adore travailler. Alors j’ai décidé de tenter le télétravail.

J’ai envoyé des CV à tout va, pour des postes qui ne proposaient pas le télétravail ! Mais cela faisait parti de mes conditions. Et vous savez quoi, j’ai trouvé.

Une boite extraordinaire, jeune, dynamique, avec des employés cadres et pas cadres qui sont au même diapason que vous ! Le travail oui, mais la famille aussi ! Proposant des paniers bios à tarifs réduits toutes les semaines, en mode célibataire ou familiale ! Proportions variables donc… Les gâteaux fait maison dans l’openspace pour prendre le café ensemble à 10heures, chaque matin. Les employés filles ou garçon ramenaient chacun leur tour un gâteau. Les pots le vendredi soir pour bien finir la semaine. Tout était fait dans cette société pour que le salarié s’y sente bien, qu’il ait envie de revenir travailler le lendemain. Qu’il ait la sensation réelle de participer à la croissance de son entreprise et de comprendre que sa place quelle qu’elle soit, est importante parce que pour bien fonctionner on a besoin de tout le monde…. Et bien cette boite dont tout le monde rêve, m’a embauchée ! Bon j’admets que les salaires laissaient quand même à désirer mais on ne peut pas tout avoir non plus…. Même si c’est un peu le nerf de la guerre, on y est tellement bien dans cette boite que ne pas gagner autant qu’on le pourrait devient presque « pas si grave »….

Mes horaires étaient adaptés aux horaires d’école de mes filles et je travaillais 28 heures par semaines. Je devais quand même me rendre une à deux fois par mois au bureau, histoire de faire réellement partie de l’équipe. Mais y aller était pour moi un réel plaisir. De plus le quartier de Paris dans lequel est situé la société est absolument magnifique…

Alors aujourd’hui je repense à cette expérience si enrichissante et je suis sure que lorsque le moment sera venu, je retrouverai du travail avec des conditions similaires si j’en ai besoin.

Je suis un peu nostalgique de cette époque. Mon dernier contrat avec eux s’est terminé il y a presque un an déjà… C’était beau. C’était à ce moment là, ma manière de concilier vie professionnelle et vie privée. Je trouve dommage que les sociétés ne proposent pas plus souvent cette option du télétravail et je souhaite vraiment que cela devienne une possibilité dans plus de sociétés.

Et vous, vous avez déjà télétravaillé ? Quelle a été votre expérience ? Quel est votre outil magique pour concilier vie privé vie professionnelle ?

mercredi 14 novembre 2012

Gagne ta lune de miel autrement et soit gentille!


Depuis que je suis devenue un peu adulte, je n’aime plus trop les émissions de téléréalité. Ca n’était pas le cas il y a 10 ans, je les regardais toutes je crois… Aujourd’hui  à part, Masterchef (tout le monde regarde Masterchef, non ?) et Pekin Express, je ne les regarde quasi plus du tout.. Et pourtant, quand je me mets en cuisine relativement tôt, après les devoirs de ma grande, j’aime bien prendre l’Ipad, et allumer le direct que je trouve et l’écouter en cuisinant…(oui, question organisation, je sais que cuisiner le soir pour le soir même c’est pas top et qu’il faudrait que je me débrouille pour cuisiner le midi pour le soir aussi ou avant même de commencer ma journée avoir fait mes repas. Mais j’ai comme qui dirait un léger problème de gestion du temps). Souvent je tombe sur l’émission pitoyable pour laquelle 4 femmes par semaines mettent en compétition le jour le plus beau de leur vie : leur mariage.

Mais quel horrible concept. Qui voudrait y participer après n’avoir vu qu’une seule de ces diffusions ? Tout ça pour une lune de miel offerte par la chaine si une mariée remporte la meilleure note à la fin de la semaine ? Mais à quel prix ? Je suis littéralement outrée par le comportement des femmes qui y participent. On dirait que la chaine télévision coach les participantes à l’avance pour les inciter à être tout simplement méchantes et odieuses les unes envers les autres…. Parce que la méchanceté ca fait vendre. Les femmes s’entre notent et se jugent sur différents critères. L’invitation, le thème du mariage, la salle, l’ambiance, le repas, la robe, et pourquoi pas le marié tant qu’on y est, ou bien la belle famille histoire de créer des tensions dans le couple…

Je pense que vous voyez toutes de quelle émissions je parle, non ?

Ce que je ne comprends pas c’est que ces femmes se jugent sur des critères qu’elles rabattent à leurs propres envies. « Ah bah si c’était mon mariage je n’aurais pas choisi cette nappe » ou encore « la salle était déjà jolie donc elle ne l’a pas décorée », ou bien « moi je n’aime pas la dentelle sur les robes de mariée alors je lui ai mis un 10/20 »… Mais il ne s’agit pas de leurs mariages ? Il s’agit d’apprécier celui d’une autre, que qui plus est, elles ne connaissent pas ! Donc pourquoi juger les gouts d’une jeune mariée sur des critères qui ne lui appartiennent pas ? Et pourquoi ajouter derrières les notes aussi pitoyables des commentaires blessants et odieux du style « Mais qu’est ce que c’était vulgaire dit donc » parce que des mariés se seraient embrassés langoureusement après s’étre dit oui… ???? Aller quoi mesdames, reprenez vous un peu ! Nous sommes en 2012 ! Il faut accepter les goûts des autres sans les juger ! Parce qu’un jugement n’a pas forcément besoin d’être négatif, il peut être comparatif mais pas insultant voyons !!! J’ai bien compris que ce jeu était une compétition, mais à de là faire en sorte que votre mariage ou celle d’une autre, soit aussi associé à un souvenir aussi dure que la méchanceté et la critique gratuite, franchement, c’est tout simplement HONTEUX ! Ce qui me choque le plus peut-être c’est que ces femmes savent qu’elles sont filmées. Elles savent que leurs propos vont être montés et visionnés par les autres concurrentes, alors pourquoi être aussi méchantes ?

J’ai quelque part de la peine pour l’image que les femmes renvoient dans les médias.

Quand je suis revenue en France à l’age de 26 ans mon futur époux m’avait prévenu que l’ambiance entre femmes n’était pas celle que je connaissais. Qu’il fallait que je m’habitue à la jalousie et aux regards critiques. Je ne le comprenais pas. Qui suis-je pour juger la tenue ou la coupe de cheveux de ma collègue, pensais-je à l’époque… Honnêtement ca me passe à des kilomètres de savoir si le sac de ma copine est un Vuitton ou si ma collègue de bureau s’habille en Prada à longueur de semaine, ou qu'elle se pointe tous les jours de la semaine en jogging à la sortie des classes…Tant qu’elle est bien dans ses baskets, c’est ça l’essentiel non ? Je ne l'avais jamais vraiemnt ressenti parce que je ne fais sincèrement pas attention aux autres de cette manière...Mais aujourd’hui avec cette émission j'ai un exemple très parlant de ce dont mon mari m'avait prévenu! C’est donc vrai ! Les femmes se jalousent vraiment et sont réellement méchantes les unes envers les autres.

Alors j’ai reflechi… Les moyens de (télé)communication actuels ne nous renvoient pas la même image des femmes. C’est vrai que souvent à la télé, dans ce genre d’émission, les femmes sont dures les unes envers les autres…. Au contraire, les surfeuses, elles, sont dans l’entre-aide, le partage, la complicité. Le fossé est gigantesque. Presque même diamétralement opposé. Et cela me laisse vraiment perplexe.

Je suis pour la force féminine. J’aime que les femmes s’entre-aident, se stimulent, se soutiennent et se conseillent… J’aime cette idée et c’est avec ces valeurs que j’aimerais que mes filles grandissent. Mais ces images, ces valeurs, ne sont pas vraiment diffusées sur le petit écran. Pas que mes filles soient élevées à la télévision, mais… Je pense que cela serait une chouette idée d’avoir un genre de téléréalité aussi de "vie ma vie de mère active", ou "vie ma vie de bloggeuse e-fluente", ou un truc dans le genre. Je rencontre tellement de femmes inspirantes sur la toile, qui pourraient être un exemple de modèle à suivre. Je trouve dommage que cette image ne soit pas plus diffusée. Peut-être que cela aiderait aussi à faire bouger les mœurs… ? Qui sait ?
Mais pour commencer un petit conseil à ces futures mariées: au lieu de faire une liste de mariage pour une ménagère en argent massif, faites vous offrir (une partie de) votre lune de miel, et soyez gentilles!
 

lundi 12 novembre 2012

Emportée par le temps, qui me traîne et m'entraîne

Nous sommes que Lundi et je suis déjà larguée.
Lundi de la rentrée. Rentrée des enfants à l'école oui, mais rentrée pour moi? Pas vraiment, non...Lundi de retour à la routine oui.
Ma deuxième fille fait du tennis. Elle a 5 ans, grande section. Son équipe de tennis a été sélectionnée dans son club pour stimuler l'envie de jouer des enfants et les faire progresser plus rapidement. Le club leur offre à tous une heure de tennis en plus par semaine. Ca veut donc dire: Après l'école, hop, à 17 heures en jogging baskets au club tennis jusque 18 heures. Seulement voilà, j'avais oublié que cela commençait CE lundi!!! Donc je n'avais pas du tout prévu mon retour à la maison après l'école à 18:15.
Je suis donc complètement larguée, dès le début de la semaine.... Ca promet!

Et c'est là que je repense à un post que j'ai lu sur mon "facebook wall" qui parle de ces femmes extraordinaires qui se lèvent plus tôt le matin pour avoir plus d'heures dans la journée.
Si j'ai bien compris le message, il s'agit de femmes qui travaillent, sont mères et qui ne dorment que très peu pour pouvoir faire TOUT ce qui est inscrit sur leur 'to do list'.
Ma liste à moi, augmente de jour en jour. Mes heures de sommeil ne diminuent pas pour autant.

Sincèrement je ne comprends pas du tout comment elles font?
Comment vous faites? C'est quoi vos 'to do lists'? Y'a quoi dessus en plus de ce qu'il y a sur la mienne! En plus vous travaillez? Moi je suis à la maison, j'ai un fils qui n'est pas scolarisé et qui va 2 jours par semaine à la crèche et deux filles à l'école. Sincèrement je n'ai pas le temps de 'TOUT' faire dans la journée. Et tous les ans c'est la même chose: mise à part mon envie de perdre 10 kg, je veux aussi apprendre à me lever tôt.... Tous les ans je me dis: je vais mettre le réveil plus tôt et faire des choses avant que ma famille chérie ne se réveille... Tu parles, ... je le mets le réveil à 6 heures,... mais dès qu'il sonne je le remets à 7h30 pour tout faire dans le rush: réveillerhabillerlesfilleslespreparerpourlepartiralecolesoccuperdemonbebe... et puis voila.

Je suis vraiment mais alors, vraiment curieuse de savoir comment ces femmes font?
Comment vous faites? C'est quoi votre formule magique pour:
1. vous lever tôt le matin, et à quelle heure exactement?
2. travailler
3. vous occuper des enfants
4. faire les courses
5. entretenir la maison
6. faire à manger
7. faire "les devoirs" et les rituels du soir (chez nous on zappe la douche un soir sur deux mais les dents, ah non alors, les dents il faut les brosser!!!)
8. reranger la maison après la folie du soir (ranger les traces des enfants, le repas, ranger pour le soir etc...)
9. avoir la force de tenir une conversation intéressante et intéressée avec vos conjoints passé 21heures et que vous êtes sures que les petits font bien dodo...????
10. quoi encore????

Et puis ca n'est pas uniquement cela qui me dépasse. C'est l'organisation de la semaine entière!
J'ai je crois ce qui s'appelle un problème de gestion de temps.
Je me sens vraiment des fois happée par la vitesse du temps qui passe.
Ce tourbillon de folie qui vous traîne et vous entraîne, écrasée sous le poids des occupations,....
J'ai dans ma tête cette image de moi, caricaturée, de la jeune quarantenaire avec un foulard sur la tête, en haillons, portant à bout de bras mes cagettes de repassage, les cartables des enfants, les courses, mon bébé en haut de cette pile, un paquet de couche à la main, la tétine du bib coincée entre mes dents pour l'avoir au cas ou, mon wok qui saute tout seul devant moi, avec une géante horloge qui me court après, qui a son cadran qui se déchaine en criant TIC TAC TIC TAC TIC TAC TIC TAAAAAAAAK! Mes filles stressées par mon stress portant l'une son jogging avec ses bottes de ville au pieds parce que pas le temps d'aller lui acheter des nouvelles baskettes (ben tu feras sport en bottes, et alors??? c'est pas fashion?) et l'autre en robe pantalon parce qu'il n'y a plus de collants à la maison... Je vous jure, c'est vraiment un peu ça...

Mais je ne baisse pas les bras, j'ai mis mon réveil plus tôt pour demain matin. Je vais essayer de commencer par "m'occuper de moi"? Lissage de ma crinière de lionne en perspective, histoire d'avoir l'air un peu plus coiffée et de commencer par enlever ce foulard sur ma tête...
Alors ca n'a peut-être rien à voir, mais quand vous relirez le passage de moi en ménagère dépassée par le temps, pensez à la musique de la Foule d'Edith Piaf... Ce tourbillon musical est parfait pour accompagner mon image...
Enjoy the ride:
http://www.youtube.com/watch?v=xvijcuD6lbU

Et si à l'occasion, vous avez un conseil à me donner,... n'hésitez pas, je crois que j'en ai bien besoin!

Merci!