mardi 30 octobre 2012

A fond la forme, chez Décathlon!

Je m’équipe toujours pour la saison, quand la saison a largement commencé. Les affaires en magasin sont épuisées, il ne reste qu’une taille dans celle qu’il ne me faut pas et les choix de couleurs ne sont réduits qu’au vert fluo et rose fushia.

Cette année, je ne manque pas à ma tradition. J’ai pourtant essayé de profiter des soldes de dernières démarques pour préparer la prochaine saison avec mes copines ce matin… -70% à la caisse pour tout article annoncé -50%. Pas mal non ? J’ai cru que c’était l’occasion du siècle pour moi d’apprendre à acheter malin. Mais bingo, une fois dans le magasin, je m’efforce de bien regarder tous les rayons. Passer cintre par cintre pour ne rien manquer. Boite de chaussures par boite de chaussures… jusqu'à ce que je trouve…. LE blouson de mes rêves. Une pure merveille. D’un gris heureux avec une belle fourrure à l’intérieur. Tout pour lutter contre le froid glaciale d’aujourd’hui…. Un manteau atemporel, en cuir magnifique… Je cherche l’étiquette…. Que bien évidement je ne trouve pas (généralement c'est mauvais signe alors ça m'énerve mais je continue à chercher) : intérieur, extérieur, manche, couture… et AH!!! j'ai trouvé... 1250 € non soldé ….. Je suis sortie du magasin, l’envie de pleurer. Mes copines sont restées, elles ont trouvé des tshirts manches longues, des beaux pulls, une paire de bottes... tout à -50% soldé -70% en caisse... Moi j'ai été acheter du poisson sur le marché pour toute cette semaine. 36 € pour 5 personnes en deux repas,… ca va mieux. Ensuite j’ai été cherché un k-way chez Décathlon, poussette à la main, avec mon fils, qui dort dedans... Et là c'est l'aventure qui commence. Qui n'a pas déjà vécu l'aventure Décathlon telle que moi je la connais...

Décathlon…. A fond la forme comme ils disent ! Je ne sais pas comment ils font pour choisir leur personnel. Je pense qu’un des critères de recrutement doit être la marche à pied. Le style endurant de marathon. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi c'est systématiquement le même phénomène qui se produit en magasin décathlon, lorsque vous posez une question à un vendeur...il part en courant.

Alors voilà que j'arrive chez Décath' et que je trouve mon vendeur... je lui pose ma question:

« Bonjour Monsieur, (j'hesite, je regarde ses pieds pour voir si il porte des baskets, j'estime le poids pour voir si il va être rapide ou pas...?) est-ce que vous pouvez m’indiquer le rayon pour k-way pour enfants s’il vous plait. »

« Bien sûr Madame ! Je vous y amène, suivez moi. »

Si tôt dit si tôt… poudre d’escampette, botte de sept lieux, cavalcade infernale entre les rayons, vendeur perdu. (Moi je suis poussette en main avec mon fils qui dort.)

Bon,….. Je me sens un peu bête…. Je ne trouve plus mon vendeur. Je tourne la tête à droite, la tête à gauche, je regarde dans le rayon d’à côté, … plus de vendeur. J’en trouve un autre…Je lui demande aussi… « Bien sûr Madame ! Je vous y amène, suivez moi. »

Même conversation = même réaction !!! Mais ils sont où les vendeurs qui sont sensés t’amener à ton rayon ? Sans rire, je les ai perdu tous les deux !!! Tout ca pour un k-way ?

J’ai quand même fini, après deux courses à pieds à travers le magasin, par trouver ce dont j’avais besoin. Mais la déception fut encore aussi grande qu’au magasin solde -70% en caisse. Il ne restait plus qu’une taille en 18 mois en rose fuchsia pour mon fils qui porte du 24 mois et plus rien d’autre susceptible de pouvoir le protéger de la pluie.

Je m’en remets donc encore une fois au bon vieux kit pluie universel de ma poussette trois roues même si mon fils le déteste et ne veut plus rester assis quand on se promène sur le marché par temps de pluie. Parce que avec lui aussi c’est comme chez décathlon, à fond la forme !

lundi 29 octobre 2012

Le matin à l'aube...

Comme d’habitude, dès que les vacances commencent, dès le tout premier jour, le tout premier matin, le tout premier réveil, mes enfants se lèvent à l’aube. Et ils se lèveront à l’aube pendant l’intégralité de la durée des vacances. Printemps, été, automne, hiver.

Ugh,…. Depuis la première année de maternelle, dès les premières vacances, c’est à chaque vacances la même chose. C’est incroyable. Vraiment. Je ne me l’explique toujours pas.

Je ne comprends réellement pas comment les enfants font ? Pendant les semaines d’école je les réveille tous les matins. Dès que les vacances commencent les enfants intègrent dans leur horloge biologique, le réveil spontané, avant les poules !

C’est peut être à cause de la pression qu’ils subissent pendant les périodes scolaires, le poids de l’apprentissage sur leur cerveau. Il faut peut-être vraiment que les enfants dorment un certain nombre d’heures par nuit ? Pourtant je les couche tôt ! Mais les matins restent difficiles… Je n’ai pas de rituel. Je ne suis pas une maman « rituel ». Soit j’allume la lumière dans chaque chambre, soit je chante en ouvrant les rideaux, soit je grimpe dans le lit de mes enfants les love et les embrasse jusqu’à ce qu’ils se réveillent… ca dépend du temps qu’il nous reste parce que je ne suis pas une lève tôt du tout.

J’aime l’adage : « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ! ». J’aimerais pouvoir le faire, mais je n’y arrive jamais. Tous les soirs en me couchant j’espère avoir le courage de me lever plus tôt le matin pour faire tourner une machine, pour commencer à cuisiner. Pour m’avancer dans la journée quoi… Mais je dors d’un sommeil de plomb à 7 heures du matin… Impossible de me lever. Im-po-ssi-ble. Il m’arrive d’appuyer sur le « snoozer » plus de 2 fois. Je suis donc quasiment tous les matins, dans le rush intégral. Je ne prépare pas les affaires des enfants la veille pour le lendemain, ca serait trop facile. Donc je les habille avec ce qui me tombe sous la main sans prendre en considération les tailles, les appartenances, codes couleurs ni la météo. Je remonte les cheveux en mode : « si-tu-vas-a-l’école-je-te-fais-la-couette-anti-poux » ! et je les jette dans les escaliers pour descendre engloutir leur petit dej’ avec leur père… « ouffff » ma part du travail est faite !

En bas, pendant notre course contre la montre, mon mari prépare à chacun ses préférences quotidiennes… parce que chez nous le petit déjeuner c’est à la carte.
C’est comme ça le Lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, le samedi et même le dimanche. Parce que nous devons réveiller les enfants tous les jours. Et il faut tous les matins insister, répéter, remuer, gronder, faire à la place. Il n’y a jamais aucun matin ou l’un de mes enfants ne se réveille spontanément.
Alors tous les soirs avant de me coucher, j’espère avoir le courage de me lever tôt (enfin il faut réellement que je l’avoue, à une heure tout à fait et complètement normale), pour pouvoir être plus zen. Plus dans l’esprit du matin…reveil calin, même si je ne suis pas une mère ‘rituel’.

Et voilà que ce matin était le premier réel jour des vacances. Ce jour où normalement j’aurais dû extirper les enfants de leurs lits pour les préparer à aller à l’école….mais pas besoin parce que c’est les vacances !!! Alors hier soir avant d’aller me coucher, j’étais heureuse de ne pas avoir à me lever pour les préparer. Parce que le lendemain c’est les vacances. Et quel lendemain ! Celui du changement d’heure d’été en heure d’hiver. Je suis en plein jetleg. J’ai changé les heures sur toutes les horloges de la maison, sauf sur celle de mon réveil pour savoir quelle est mon ‘heure biologique’. Et comme je suis en période de sommeil profond (à 7 heures du matin heure d’hiver) je ne comprends rien à rien, quand à petit pas, j’entends ma fille de 5 ans ½ rentrer dans notre chambre sans faire trop de bruit, tirer les rideaux pour se cacher derrière et regarder le jour littéralement se lever… il est quelle heure ? 6 heures 10. Donc normalement 7 heures 10. L’heure à laquelle je dois lever mes enfants à l’école. Mais pas aujourd’hui…pourtant, on est lundi matin, à l’aube. Je sens que cette journée va être longue. Vive les vacances….

jeudi 25 octobre 2012

Le libre arbitre.


Lorsque j’avais 16 ou 17 ans j’ai eu une discussion avec mon père. Une de ces discussions qui marque l’histoire d’un enfant. Mais apparemment d’un parent aussi. Je ne sais plus du tout de quoi la discussion traitait mais une petite phrase a bouleversé mon image des parents, a vie ! Et depuis que je suis moi-même mère, je la comprends encore mieux.

 

Je devais certainement avoir fait ou dit une bêtise. Mon père cherchait la meilleure manière de réagir avec moi et m’a avoué qu’un parent devient parent au moment ou l’enfant né. Et qu’il devait réfléchir à comment nous devions solutionner mon problème ensemble parce qu’il n’avait pas toujours, à tout moment et dans toutes les situations, LA solution au problème qui se posait. Logique mais avant ce moment précis, je n’y avais jamais pensé.

 

Un parent grandi au même rythme que l’enfant et se pose les questions d’éducation au moment opportun. D’un coup j’ai réalisé que les parents ne savaient pas tout. Et qu’avant d’être parent, ils ont été, eux aussi, enfants. De cette période d’enfance guidée par leurs parents, ils ont tiré des leçons. Ce sont ces leçons qui les guident à leur tour dans leurs désirs d’éducation.

 

Le regard que je portais alors sur mon père a changé d’un coup. Il n’a pas diminué dans l’admiration que je lui portais, mais j’ai pris conscience alors, de la responsabilité des décisions prises par les parents. J’ai compris que les parents pouvaient influencer la vie de leurs enfants. J’ai aussi réalisé l’importance du libre arbitre. J’ai découvert un nouveau pouvoir : celui de la négociation. Je pouvais commencer à donner mon avis sur les grandes lignes de mon éducation. Faire des choix et les imposer. Quelle révélation. (Est-ce tard 16, 17 ans pour avoir ce genre de révélation ?)

 

Aujourd’hui je suis de l’autre côté du problème. Je suis le parent qui fait des choix pour l’enfant. Qui guide. Qui donne les leçons. Mais est-ce que je fais les bons choix ? Est-ce que les leçons sont justes? Mes enfants ont déjà leurs gouts, leurs envies, leurs préférences. Je ne prends jamais une décision seule. Nous nous consultons toujours avec mon mari pour les décisions d’éducation. Sur certains sujets simples, nous les laissons décider. Sur d’autres un peu plus complexe, peut être que nous les guidons sans qu’ils ne sans rendent compte vers les choix que nous aimerons qu’ils fassent. Sur d’autres nous sommes intransigeants et imposons à nos enfants, les choix que nous faisons pour eux.

 

La question du jour est : jusqu’à quel âge devons-nous prendre des décisions pour nos enfants ? Comment bien les guider sur les choix qu’ils vont devoir faire pour eux-même ? Comment réagir si ils ont fait un choix que nous contestions et qui s’avère ne pas être le bon après l’avoir pris ? Comment réagir si nous les avons forcés à faire un choix qui s’avère après coup, ne pas être le bon ? Comment rattraper le coup si nous avons mal guidé nos enfants ? Jusqu’où est-ce que nos choix doivent les guider ? Quelle est la ligne de conduite à suivre pour ces questions ?

 

J’ai conscience qu’il faut petit à petit apprendre à faire confiance à son enfant. Le laisser prendre confiance en lui, aussi. Mais lâcher prise est très difficile. Pour moi en tous les cas ça l’est. Je pense que c’est de cela qu’il s’agit lorsqu’on parle de couper le cordon ombilical.

Peut-être qu’à la naissance il faudrait trouver un truc pour que les mamans le coupent elles-mêmes ce fameux cordon. Pour que nous l’ayons déjà physiquement fait une fois. Et que la séparation lorsque l’enfant grandit, ne soit pas seulement intellectuelle, mais réellement vécue. Parce qu’au final, le cordon c’est quelqu’un d’autre qui le coupe pour nous. Ce n’est pas toujours les papas d’ailleurs. Je pense sincèrement que là se trouve une grande part de réponse….

 

Toujours est-il qu’aujourd’hui en plus de mon âge j’ai celui de mes enfants. J’essaie de me mettre dans leurs baskets pour prendre des décisions qui soient vraiment bonnes pour eux.

J’ai hâte, aussi, d’avoir un jour cette grande discussion avec mes enfants sur le rôle des parents et comment je le suis devenue (nous le sommes devenus). Peut-être qu’alors ce sera mon regard sur mes enfants qui changera, ou sur moi-même. J’ai vraiment hâte que mes enfants grandissent pour voir quels choix ils vont faire et quelles genre de personnes ils vont devenir… Est-ce qu’alors eux aussi me comprendrons mieux ?

 

 

 

samedi 20 octobre 2012

Les réseaux asociaux

Quand mes filles rentrent à la maison après leur journée continue à l’école (elles mangent à la cantine), elles ne veulent qu’une seule chose : regarder la télé. Si elles ne regardent pas la télé, elles veulent jouer à l’ipad. Si j’interdis l’ipad, elles veulent mon iphone, et comme je n’autorise jamais cela (dans l’iphone de papa il y a plus d’applications pour les enfants que pour lui…) elles veulent jouer à « just danse »… Mais ma nouvelle règle est: plus d’écran lorsqu'il y a école le lendemain. Je veux qu’elles fassent des jeux manuels. Cela semble curieux à dire, mais la majeure partie des enfants d’aujourd’hui ne savent plus réellement jouer comme nous le faisions étant petits.

Les temps ont changé. Les enfants en bas âges savent déverrouiller un écran de n’importe quelle tablette tactile. (Déverrouiller, mais qu’est ce que cela veut dire que de déverrouiller un écran, quel langage étrange nous avons en 2012 quand on y pense !!!) Faire un vrai puzzle est devenu une énigme. J’ai déjà vu des enfants taper sur les morceaux de bois avec leurs petits doigts pour les faire bouger jusqu’aux bons endroits. J’étais totalement abasourdie et morte de rire à la fois. LOL comme on dirait… (laugh out loud = rire à haute voix).
 
J’interdis aussi et d’une manière presque maladive tout accès à Internet. Ma fille de 8 ans a envie de jouer à certains jeux en ligne. J’ai découvert un jeu disney auquel je l’ai inscrite mais sous mes coordonnées avec mes pseudos. Dès qu’elle veut y jouer il faut que j’allume l’ordinateur et que je mette le jeu en route. En général je ne la laisse pas seule non plus parce qu’elle utilise mon ordinateur portable. Elle adore. Elle se sent pousser des ailes. Elle fait comme maman, elle a l’ordinateur sur les genoux et elle a le pouvoir de faire bouger des choses avec un écran… c’est magnifique cette sensation. Mais cela me fait peur. Peur qu’elle ne veuille faire que ça. Alors je contrôle. Je contrôle tout. Elle a un ordinateur à elle. Un tout petit. Mais j’y ai aussi interdit l’accès à internet. Alors elle dessine avec, elle s’amuse à découvrir comment on peut mettre en page des formes et des couleurs. En revanche, elle a aussi des films. Elle les regarde en douce quand je demande aux enfants de monter jouer chacun dans sa chambre pour un temps calme. Elle se met sous sa couette, enfile ses oreillettes et se matte Volt ou Rio ou autre chose…. ? Et comme je veux en faire quelque chose de pédagogique aussi, je lui apprends à taper avec ses dix doigts sans les regarder. Elle n’en voit pas encore l’intérêt mais je voudrais vraiment qu’elle sache taper rapidement et maîtriser le clavier sans difficulté.

Voila.... Alors bien entendu il y a plusieurs choses qui me tracassent à ce sujet:
- Est-ce que je fais bien d’interdire l’accès à internet à son âge ?
- Est-ce qu’il est important à son âge de savoir maîtriser ses outils de communication proposés par la nouvelle technologie ?
Parce qu’en fait, je trouve que les enfants qui passent leurs temps derrière n'importe quelle sorte d'écran eviennent asociaux. Je me souviens d’un après-midi d’été passé entre famille et amis dans le jardin familiale pendant lequel les 6 ou 7 enfants entre 8 et 12 ans étaient assis par terre dans la véranda à jouer avec leurs Gameboy sans se parler et en ne jouant même pas en réseau. Chacun dans son trip avec sa Gameboy bleue rouge ou grise avec son « mario » ?,… j’ai trouvé ca… triste.
Lorsque le fils de ma bonne amie est tombé malade il y a un an, nous nous sommes cotisées entre copines pour lui acheter une Gameboy. Il devait passer un long moment couché à l’hôpital. Polémique. La mère ne voulait pas lui en acheter une. Mais c’était quand même bien pratique… Depuis, elle doit négocier avec lui pour qu’il ne l’amène pas partout avec lui et je crois que mes enfants sont les seuls à ne pas en avoir.
Alors est-ce qu’à cause de mes angoisses elles ne sont pas à côté de la plaque ?
Est-ce que je les prive ?
Sincèrement je ne sais pas. Mais une chose est sûre, elles rêvent d'avoir une Gameboy!
 
Mais il y a pire dans le ridicule de cette situation. Ma fille (de 8 ans) ne sait pas encore ce qu’est Facebook. Pourtant je sais que ses copines connaissent puisque je vois sur mon mur qu’elles ont joué à tel ou tel jeux et ont battu tel ou tel record…. Et le comble du comble : je suis amie avec des copines de ma fille sur Facebook. Elles m’ont trouvée via mon amitié avec leur mère…. Et m’ont demandé de devenir « copine » avec elle. J’ai bien entendu accepté « de les friender ».  Mais c’est du délire ! Mes filles ne savent même pas ce qu’est Internet et je chatte avec leurs copines de 8 ans ! Je vois leurs photos sur mon mur, je les commente, je leur envoie de bises et des calins virtuels… Et mes filles n’ont jamais vu un écran facebook, elles ne savent pas non plus que je suis en très intime relation avec leurs copines qui leur manquent tant parce qu’elles habitent loin. J'ai des fois la sensation de "trahir" mes filles...? C’est très complexe comme feeling. Je trouve d’un côté vraiment extraordinaire que les enfants sachent si jeunes utiliser la nouvelle technologie. Je trouve que les copines de mes filles sont des bombes. J’adore leur caractère « djeunz ». Je les trouve à l’heure du temps, futées etc…Mais j’assume : j’ai peur. J’ai peur de ces écrans et ces réseaux qui rendent nos enfants asociaux. Parce qu’au final, les copines de mes filles qui sont sur internet passent beaucoup de temps à gérer leur profil et alimenter leurs murs de photos rigolotes, à commenter les pages des autres etc.…. Mais c’est du temps qui n’est pas passé à réellement jouer avec leurs autres copines. A jouer à des jeux manuels, à jouer dehors. J’ai peur qu’avec une Gameboy, mes filles aillent s’asseoir avec ces enfants par terre dans la véranda et passer l’après midi entière sans s’adresser la parole.

Alors oui, il existe un juste milieu. J’en suis bien consciente, mais j’éprouve déjà une grande difficulté à gérer ce juste milieu. Il faudra alors aussi insérer la gestion internet dans la liste des interdictions à la sortie de l’école. Et je trouve que plus les enfants grandissent, plus la liste est longue.
Ce qui fonctionne en ce moment en rentrant de l’école : c’est de lire un livre ou une bande dessinée ensemble. Nous allons tous nous asseoir dans le salon et cela remplace dans l’imaginaire, ce qu’elles auraient dû voir à la télé. Et ce qui suit après est une tout autre histoire, parce qu’après cette longue journée continue, il y a bien sûr…. Les devoirs…
Je vous laisse la liberté de me partager comment vous gérez les réseaux asociaux avec vos enfants ? A quel âge trouvez vous acceptable que vos enfants y participent ? Et avec quel juste milieu ?
 
 
 
 
 

lundi 15 octobre 2012

Liberté de mouvement


Cela fait maintenant 12 ans quej’ai mon permis de conduire. J’en suis fière. Mais je ne conduis pas. Je nesuis toujours pas à l’aise quand je fais des créneaux. Je suis connue dans moncercle d’amis comme étant le boulet au volant. Et ca, des fois ca me soule.Parce que même si je ne me sens pas à l’aise et que j’ai peur, je conduis bien etmême si je ne suis pas une flèche pour me garer, même si j’ai peur d’aller surl’autoroute, bizarrement j’aime ça conduire !

Ma mère (née en 1948) conduit.Elle s’est construire toute seule. Pour elle le permis de conduire était unenécessité absolue pour pouvoir vraiment prendre son envole et ne pas être à lacharge de qui que ce soit. Ma grand-mère (née en 1916), conduisait aussi. Je nesais pas du tout dans quelle condition elles ont eu leur permis. Ce qui est surc’est que l’époque n’est pas la même.

Moi j’ai bien du mettre 2 ans àl’avoir. 5 fois pour le code, 1 fois pour le permis. Je l’ai passé à Amsterdam.Ca veut dire : trams, vélos, taxis, touristes à vélos (ce qui n’estabsolument pas du tout la même chose que les Amstellodamois en vélos donc cacompte double), piétons, scooters et mobylettes en tous genres et voitures… Caen fait du monde sur les routes minuscules dans le centre ville.

J’ai eu deux instructeurs et unecentaine d’heures de cours. Mon premier instructeur sentait trop fort l’alcoolpour que je réussisse à lui faire confiance. Mon deuxième instructeur me disaitqu’il détestait les étudiants universitaires parce qu’à son avis, ils réfléchissenttrop à ce qu’on leur demande. Et que pour conduire il valait mieux ne pas avoird’éducation. Et être un mec. C’était mal barré. Il ne m’a donc pas appris à megarer. Pas possible selon lui, je n’aurais jamais rien compris… Le jour J,j’avais dans ma voiture un examinateur et un examinateur apprentis. Machance ! Au moment de faire les créneaux, j’ai dit aux gars :« pas nécessaire de me garer ! Si j’ai raté mon permis ce n’est pasavec un créneau que je vais me rattraper et si je l’ai réussi ce n’est pas avecun créneau que je vais le rater. Inutile de me dicter le chemin à prendre, jesais ou je suis ! ». Et dans un silence de plomb j’ai ramené mespassagers très spéciaux au centre de conduite sans faire une seule erreur… OUF…je l’ai eu au culot !

Mais à partir de ce 7 mars 2000je n’ai jamais conduis. A Amsterdam on fait tout en vélo. Ou on se déplace entransport en commun… Pas besoin de voiture. En plus étant étudiante je n’avaisni l’argent pour m’acheter une voiture, ni le besoin d’en avoir une. Jetraversais tout Amsterdam en vélo en moins d’une demi-heure… Le bonheurabsolu !

Plus tard, mariée, habitantParis, pour tout déplacement nécessitant une voiture, je demandais à mon maride m’y accompagner. Jusqu’au jour où, 5 ans après avoir eu mon papier rose, ilm’a donné les clés d’une Toyota Yaris verte un peu cabossée…. En m’encourageantà ne pas avoir peur de la cabosser plus, parce que ce qui était importantc’était moi et pas la voiture. Okey… Je n’ai osé la conduire qu’une fois aprèsque nous ayons déménagé en dehors de Paris. Paris me fait peur. Paris me rendsnerveuse. Sans compter l’autoroute. Depuis toute petite je fais le trajetParis-Amsterdam-Amsterdam-Paris en voiture. J’ai 37 ans. Je ne connais toujourspas le chemin. C’est problématique quand même. Sur le siège passager jem’endors toujours à un autre endroit de la route, donc je ne la reconnaisjamais. Je n’ai jamais conduis de longues distances et je ne conduis que leschemins répétitifs que je fais tous les jours.

Pour moi la voiture est sourced’angoisse. De liberté aussi, mais le trajet est pour moi un véritable calvaire.Pourtant j’adore la sensation de liberté que l’on peut ressentir en se déplaçantpar ses propres moyens.

Aussi en ville, dans l’intimitéde l’intérieur de ma voiture, je me transforme. Je deviens une véritable boulede nerf, le jukebox à gros mots. Je joue du klaxon comme si c’était un outilindispensable pour prendre sa place dans le trafic.  Et bien sûr, la « shkoumoune »s’abat sur moi systématiquement que je revêts cet habits de monstre au volant.J’ai tous les feux rouges, je grille le seul feu rouge a radar de la ville, mesessuies glaces se cassent juste au moment ou il y a un déluge, je crève monpneu avant droit en roulant à 50 km en plein milieu de la ville sans avoir rien fait pourqu’il ne crève… bref… tutti bene… je n’ai rien, les enfants non plus. Ce quiest important c’est nous et pas la carrosserie…

Alors je pense à ces femmes commema mère et la sienne. Au modèle qu’elles sont pour moi. J’ai dans ma familleaussi des femmes qui n’ont jamais eu leurs permis. Elles étaient dépendantes.Elles ne se sont pas épanouies tel qu’elles auraient dû le faire. Encore unefois, ca n’était pas la même époque. Et pourtant elles aussi sont des modèlespour moi. Ces femmes se sont construites du mieux qu’elles ont su faire. Elles m’ont,toutes avec leurs propres histoires, apportées un modèle. J’en ai tiré des leçonsqui m’on fait grandir.

Mais quelle leçon est-ce que mefilles vont tirer de mon comportement en voiture? La liberté de mouvementest une chose primordiale aujourd’hui. Je n’ai pas envie qu’elles attendent 25ans pour oser passer leur permis de conduire. Ni qu’elles n’osent pas conduirede longuees distances. Alors je vais me prendre en main. Je vais oser allerjusque Paris en voiture, sans avoir peur. Sans dire de gros mots. Je vais yaller et je vais être fière de moi.

 

En écrivant ce post je me suisfait un peu de peine toute seule. Je donne une image un peu décevante de mapersonne. Mais je suis persuadée de ne pas être la seule femme a ne pas oserconduire et a avoir peur au volant. Alors si toi aussi tu es froussarde,partage et dis moi comment tu gères ?

jeudi 11 octobre 2012

Le mercredi est mort! Vive le mercerdi!


Hier je n’ai parlé que des mercredis de l’année prochaine.

Et des mercredis en général puisqu’ entre mamans la tendance du mercredi est bien évidement au mercredi. Nous n’avons pas toutes les même opinions sur les raisons pour lesquelles nous ne voulons pas d’école une demie matinée de plus, mais la bottom line est que nous voulons garder notre mercredi !

En fin d’après midi j’ai croisé ma bonne copine qui a un petit garçon dont toutes les filles de sa classe sont raides dingues (y compris la mienne!). Et bien cette maman crève d’envie de mettre ses enfants au centre aéré le mercredi parce que ca la fatigue. Ses horaires d’activités extrascolaires sont tout au contraire des miens. Elle a une heure pour son fils le matin, et une heure pour sa fille en fin d’après midi. Entre deux, ses enfants ont tout le loisir de lui réorganiser la maison mieux que Valérie Damido n’en serait capable ! Je la comprends quelque part ! Les mercredis soirs quand mon mari rentre à la maison, je suis exténuée… Je ne parle quasiment qu’en donnant des ordres, en menaçant de me fâcher rouge colère (ah parce que là je suis de quelle couleur exactement ?) et en comptant le nombre de fois que je me répète …. Et oui, je sais, j’en bave aussi, mais l’idée de mettre mes enfants à l’école le mercredi ou le samedi ne me plait pas du tout…

Mes souvenirs d’enfance les plus rigolos avec mon frère sont justement ceux du mercredi…. Oh ma mère en a vue des vertes et des pas mures. Elle redoutait le mercredi, mais à un point qui devenait réellement triste. Et ca, je ne m’en suis rendue compte qu’une fois devenue adulte, et encore…. Je crois que j’ai compris quand ma première fille a commencé à me faire des entourloupes le mercredi…. Aussi…. Telle mère telle fille comme qui dirait ! Alors voila : quand j’étais petite, mon sport préféré du mercredi –toute la journée- était d’enfermer ma mère dans les toilettes. Dès qu’elle y allait, mon frère et moi, nous asseyons dans le couloir, le dos bien droit, collé contre le mur et les jambes très tendues, contre la porte des toilettes. En silence, on attendait que ma mère veuille sortir. Et là, la porte ne s’ouvrait pas. Au début elle en riait, mais quand les minutes se transformaient en heures et les heures en demi-journées, quand elle en sortait en larmes…. Là…. nous étions moins fiers. Mais qu’est ce qu’on en a rit ! Et puis au fur et à mesure nos jambes ont grandies… Nous n’avions plus le même plaisir à la bloquer. Donc nous nous sommes arrêtés. Mais cela a bien duré une bonne année, ou plus… Tous les mercredis.

Pardon maman ! Je te promets que je ne recommencerais plus !

Après je me souviens que je prenais ma raquette de tennis et je partais à pieds, sans avoir peur, au club de tennis et j’y passais l’après midi avec les autres enfants. Et ça, ce sont des souvenirs extraordinaires !

Aujourd’hui ma superbe mère m’appelle presque tous les mercredis soirs pour me demander comment était ma journée. Et très honnêtement ca me fait du bien de décompresser avec elle au téléphone. On appelle le mercredi la journée des enfants. Des fois je me demande si on ne devrait pas changer l’expression en « la journée marathon des parents » .

Tout compte fait c’est vraiment chouette le mercredi. Si les enfants ont de la chance, leur père ou leur mère à la possibilité de prendre une journée de congé pour s’occuper d’eux. Et c’est une journée particulière. C’est un lien en plus. Accompagner ses enfants aux activités est réellement magique ! les voir prendre plaisir à aller au sport, à la musique, retrouver les copains en dehors de l’école mais dans un cadre autre que celui de la maison, c’est un bonus ! On les voit grandir, s’épanouir, et à mon avis : on découvre un bout de leur personnalité.

La question du jour est donc : Est-ce que cela va nous manquer ? Est-ce qu’on va courir plus ou moins que lorsqu’il n’y avait pas classe le mercredi ? J’ai l’impression de parler avec nostalgie de quelque chose qui n’est pas encore révolu…Parce qu’apparemment, le mercredi est mort ! Vive le mercredi ?

mardi 9 octobre 2012

Comment faisaient nos mères ?

Mardi matin, jour de marché. Les enfants sont à la crèche et à l’école. L’occasion pour partager un instant agréable avec les copines au salon de thé. On se conseille sur les repas à préparer le midi et le soir. On s’organise pour les allers-retours du mercredi. On se raconte nos soirées devoirs… et là je dis : « Vous savez quoi les filles j’ai hurlé hier soir, pour que ma grande retienne sa leçon de science sur le cycle de l’eau »… et c’est vrai…mais résultat, elle ne la connaît toujours pas. Cela m’a fait réfléchir une énième fois sur le phénomène « crier contre les enfants ». Je trouve qu’aujourd’hui on crie beaucoup sur les petits. C’est devenu presque un reflexe normal. On voit des parents crier sur les enfants pour tout, partout et en fait… réellement, pour rien du tout. Les enfants ont un pouvoir d’encaissement phénoménal ! Aucun adulte ne supporterait qu’on lui hurle dessus autant qu’on ne le fait avec nos propres enfants. Vous vous voyez, vous, hurler sur vos collègues qui ne vous comprennent pas ? Vous vous voyez leur dire des choses comme par exemple : « MAISPOURQUOIVOUSNECOMPRENEZRIEN ? »

« ESTCEQUILFAUTQUEJEREPETEUNETROISIEMEFOISPOURQUECARENTRE ? »

Bizarre non ? On se ferait jeter pour un comportement aussi désagréable ! Et pourtant avec les enfants, on ose. On le fait et le refait, même si on se promet secrètement de ne plus jamais le refaire parce qu’on fond de nous, on sait que ca n’est pas bien, et que ca n’est pas bon pour les enfants. Pourtant, je suis sure de ne pas être la seule à crier. Qui d’entre vous ne s’est jamais fâché contre ses enfants en plein supermarché, parce que votre enfant a ……… (Ceci est un petit exercice de style! Remplissez le blanc à votre guise: l’exemple sera beaucoup plus personnel comme ça !) Qui d’entre vous ne s’est jamais fâché pendant les devoirs ? Si cela est votre cas, merci d’écrire un commentaire en bas de ce post pour me conseiller sur vos tranquillisants ou vos méthodes de relaxation ! Moi, je ne suis en trois ans, jamais arrivée à rester zen toute l’année avec les devoirs ! Mauvaise mère !

Cela va même au-delà des devoirs. En fait, je m’entends crier à tout bout de champs. Je m’entends faire des reproches à longueurs de journées. Lancer des menaces jamais exécutées. (Je sais ! C’est là le problème… mais quand je mets les menaces à exécutions, les enfants ne sont pas plus affectés que ca non plus… alors… a quoi bon !). Répéter de plus en plus fort et agressivement les mêmes choses continuellement sans que cela n’ait aucune influence sur le cours de la journée, de la semaine ni de la vie. Pourtant ca n’est pas si difficile que ça…. A force de répéter les mêmes choses, pourquoi les enfants ne comprennent-ils pas ?

-          Parle moins fort !

-          Mets tes chaussures et ton manteau quand je dis ‘les enfants préparez-vous nous partons dans 5 minutes !’

-          Brosse-toi les dents quand je te demande d’aller dans la salle de bain et de te brosser les dents ! Pourquoi as-tu joué dans le couloir en attendant que je me fâche ?

-          Arrêtez de vous chamailler !

-          A taaaaaaabllleuuuuuuuuuh !!!!!!

-          Ferme la porte de la voiture quand tu y entres ou sors.

-          Une fois dans la voiture, attache-toi.

-          Une fois que je t’ouvre la porte de la voiture, détache toi !

-          Et maintenant sors de la voiture puisque tu es détaché !

Pffff,…. La liste est longue.

Je fini même par me demander si ma communication avec mes enfants n’est pas strictement basée sur ce genre de phrases. En suis-je réellement arrivée à ne plus rien dire d’autre ?

C’est triste. Ca m’inquiète. Je me demande quelle répercussion cela va avoir sur leur croissance affective.

Dans mes souvenirs d’enfance je ne me rappelle plus que ma mère avait autant de difficultés à se faire obéir que moi (que nous, mes copines-mamans subissent le même sort me disent-elles,…. Ouf ! Mais non pas ouf ! Est-ce alors un problème générationnel ? Y a-t-il un psy dans la salle ?).

Mon questionnement du jour est donc : comment faire pour en arriver à ne plus crier sur nos enfants ? Quelles sont les méthodes que nos mères employaient ? Est-ce que ces méthodes sont encore valables aujourd’hui ? Est-ce que nous ne vivons pas tout simplement dans une société beaucoup plus stressée qu’il y a 25 ans ? Ou au contraire, est-ce que nous ne sommes tout simplement pas des parents fainéants, parce que la colère est la manière la plus facile à utiliser contre les plus faibles que soit pour obtenir gain de cause ?

Comment est-ce que nos enfants vont utiliser ce modèle de parents qui crient plus tard dans l’éducation de leurs propres enfants ?

Dans deux jours ma fille a son interrogation sur le cycle de l’eau. J’ai préparé des fiches. Fusion, Solidification, Ebullition, Evaporation, Condensation…

Tout ça, autour d’un bon goûter comme si on était au salon de thé avec les copines, un bon chocolat chaud a la main…

Sauf que là, c’est pas mes copines, c’est ma fille, et je l’aime. Je ne crierai plus. C’est promis.

 

lundi 8 octobre 2012

Société de soin

Depuis que je vie en France, je me questionne sur l’organisation de la société. Quand j’étais à la fac, (Université d’Amsterdam, Pays-Bas), je suivais un cours qui s’appelait «La création de l’Europe ». On y apprenait qu’il existe différentes sortes de sociétés et qu’elles dépendaient du régime en vigueur. La France était le modèle utilisé pour parler de « la société de soin ». Notre Pays joue le rôle de la mère qui prend soin de ses enfants en les nourrissants et leurs apportant tous les soins –médicaux et autres- dont ils ont besoin. En d’autres termes en France, comme pas partout dans le monde, il y a la SECU. Nous sommes donc privilégiés car nous vivons dans une société où tout est fait pour que nous allions bien.

Pourtant dans la vie quotidienne, je ne m’y retrouve pas ! Et je ne fais pas allusion à notre système de protection sociale. Je suis bien trop ignorante en politique pour pouvoir écrire sur ce sujet. Et d’ailleurs moi je lui dis MERCI à la SECU et à tous ceux qui y travaillent petits et grands, parce que c’est quand même absolument fantastique de pouvoir bénéficier d’autant de soins (et je sais de quoi je parle !).Bon…

C’est là que je fais le lien avec ma vie de mère. Nos vies de mères. Pour moi une société digne de cette image devrait s’organiser autour de la vie de famille. Une société où la famille puisse trouver un rythme de vie normale. Un rythme ou l’enfant est protégé et passe en premier lieu dans l’organisation des activités. Inutile de soulever le fait que les horloges biologiques des enfants ne tournent pas à la même vitesse que celle des adultes. Alors voila, nous y sommes : depuis que mes filles ont proclamé haut et fort que leurs activités extra scolaires étaient leur moteur de bien être dans la vie (dixite ma fille de 7 ans), je n’ai pas su –et à tort !- réduire le nombre d’activités auxquelles elles participent. Golf, tennis, musique (solfège et guitare),… non pas de tutu chez nous, c’est trop nunuche… (pardon les filles, mais les miennes préfèrent les chaussures de sport sales !). Je me suis donc trouvée pieds et points liés à devoir faire le taxi le mercredi, tout en trimbalant mon fils de 20 mois partout ou je dois me rendre (je sais il grandira cette année aussi et sera plus grand au fur et à mesure, mais il reste petit quand même ! …). Comme tant d’autres mamans qui soit sont au foyer, soit travaillent à 80% pour être là en ce jour sacré que celui des enfants. Voici ce qu’on peut faire en un mercredi matin dans l’espace de 3 heures avec les horaires d’activités qui se chevauchent et ne sont pas du tout dans le même quartier d’une ville jalonnée de feux rouges avec radar –4pts si tu vas juste un peu trop vite…. tout en portant 15 kilos qui ne tiennent bien entendu pas toujours dans les bras : « dans-la-voiture-sort-de-la-voiture-va-au-tennis- dans-la-voiture-sort-de-la-voiture-monte-au-deuxieme-etage-avec-ton-fils-la-guitare-le-sac-de-livres-dans-les-bras-depose-ta-fille-redescend-dans-la-voiture-sort-de-la-voiture-va-chercher-ta-fille-au-tennis- dans-la-voiture-sort-de-la-voiture-remonte-au-deuxieme-etage-recupère-ta-fille-redescend-dans-la-voiture-sort-de-la-voiture-rentre-a-la-maison-prepare-les-sandwiches-dans-la-voiture-sort-de-la-voiture-va-au-tennis-reste-une-heure-dans-la-voiture-sort-de-la-voiture-rentre-chez-toi ! » On ne dirait pas comme ca mais je vous assure, c’est du sport !

Alors je ne sais pas vous, mais moi là, après ca, j’ai envie d’aller me coucher même si les gosses n’ont pas encore fini de manger parce que les sandwiches ne leurs ont pas plus qu’ils sont encore habillés et qu’ils sont encore dans le couloir d’entrée de la maison…

En fait pour être plus claire le problème est le suivant :

Mes enfants font des activités extrascolaires et cette année, comme l’année dernière, les horaires se chevauchent et sont à des moments de la journée tellement surprenants que j’en ai les cheveux qui se redressent de colère et d’incompréhension totale !

Ma fille de 7 ans avait cette année, si j’avais laissé les choses se faire : Tennis de 12h00 à 13h00 et solfège de 13h00 a 14h00 ! L’année dernière mes filles avaient Tennis de 11h00 à 12h00 et l’autre de 12h00 à 13h00 (mon fils était alors nouveau né et je me voyais mal le trimbaler pendant ces deux heures en dehors de la maison aux heures ou il dort ou mange, dans un club house en rénovation ou il y faisait froid et humide pendant l’hiver)… Sincèrement, je ne sais pas si je suis la seule à n’y rien comprendre mais je me pose réellement la question suivante : quand est ce qu’on fait manger les enfants le mercredi midi ?

Lorsque je travaillais (dans une vie antérieure mais elle a réellement existé cette vie !!) que ce soit au sein d’une société ou en télétravail, il était absolument obligatoire de prendre une pause déjeuner de minimum une heure à choisir entre 12 :00 et 14 :00. De plus, j’ai la sensation qu’en France la pause déjeuné est une sorte d’institution. Un véritable rituel qui fait partie intégrante de la journée de travail des employés. Alors pourquoi les enfants n’y ont pas le droit le mercredi à cette pause déjeuné. J’ai réfléchi à la question. Comment m’organiser cette année ? Je suis ouverte à toute suggestion qui puisse m’aider à mieux vivre le shmilblik parce que là je suis larguée ! J’ai pensé faire manger mes enfants à 11h15 pour que ma grande ne crève pas de faim pendant son cours de solfège à 13h00. Ou les faire manger après 13h00 histoire qu’elle ne vomisse pas son dej sur le terrain de tennis parce que pas du tout digéré… Enfin j’ai fini par abandonner l’idée de faire manger les deux plus petits entre deux parce que là je retombais dans un rythme débile de dans-la-voiture-sort-de-la-voiture etc…et j’ai appelé le conservatoire de musique pour changer l’horaire de solfège de ma plus grande fille pour la faire intégrer une classe de son niveau avec un autre horaire. Ce qui a un peu embêté la secrétaire parce que cela voulait dire mettre ma fille avec des enfants plus jeunes qu’elle (CE1 au lieu de CE2). Moi là je m’en fiche parce qu’elle continue ses deux activités, mange normalement ou presque et ses sœur et frère ne subissent pas son planning –euh…, et moi non plus !

Sincèrement je suis inquiète. Inquiète de savoir comment on va s’organiser l’année prochaine lorsqu’il y aura école le mercredi matin. Inquiète de savoir quel rythme de vie sera réservé à nos enfants alors que déjà maintenant ils n’ont pas le droit de manger le mercredi midi ?

Est-ce que quelqu’un a déjà une idée de comment les choses vont s’organiser ? Est-ce qu’il va y avoir une aide pour les clubs sportifs et les conservatoires pour apprendre à mieux organiser leurs grilles horaires pour les enfants ? Avec l’aide de pédiatres pour leurs expliquer les premières nécessités dans la vie des petits ? Mes amies me parlent aussi des horaires de cours de danse pour les petits de 3 ans : tous les ans ces horaires sont à 12 :45 et durent une heure. Parce que la communauté n’accorde pas beaucoup d’horaires aux associations pour la disponibilité des salles de danses…

Est-ce que tout cela veut dire que nos enfants vont devoir se rendre à leurs activités extrascolaires après l’école ? Et les devoirs alors, qui sont sensés ne durer qu’un quart d’heure mais qui prennent chez tout le monde que je connaisse plus d’une heure, il faut les faire à quelle heure ? Le coucher se fera donc vers 21h00 dès 3 ans si vos enfants font de la danse ou de l’éveil musical. Mais ce n’est pas grave, nous sommes privilégiés, nous vivons dans une société de soin….

dimanche 7 octobre 2012

Le couple


Les amis. Ils vont, ils viennent, ils se renouvèlent ou justement pas. C’est la vie, c’est comme ca. Un couple, normalement ca reste. Ca doit être comme ca.

Surtout lorsqu’on prend un engagement pour le souder (quel qu’il soit : civil, religieux, fonder une famille ou de simples promesses d’amour inconditionnel et eternel). Un couple, c’est fait pour rester !...

Pourtant aujourd’hui les couples qui fêtent leurs noces de porcelaine sont de plus en plus rares. Et plus ca va, plus la hausse du taux de séparation augmente.

Aujourd’hui la tendance serait à retrouver son indépendance. Revenir à la vie qu’on rêvait de quitter en prenant cet engagement idyllique.

La nouvelle technologie a réveillé chez les hommes et les femmes cette envie  d’indépendance. Une indépendance retrouvée. Comme si faire partie d’un couple annulait cette indépendance. Ce besoin qui avant la nouvelle technologie, n’existait pas forcement en tant que besoin primordiale. Le besoin de revendiquer une vie solitaire. Une vie individualiste. Ce besoin si fort qu’il mène à la dissolution du couple.

Internet a tué le couple. Internet a créé des tentations qui avant n’existaient pas, qui n’étaient pas aussi accessibles, ou qui ne l’étaient que pour certains. Toutes ces plateformes de rencontres qui sont tant mises en avant des les spots publicitaires… Venez sur notre site et trouvez l’amour !… Pourtant la plus part des gens qui vivent en couple ont l’amour mais ne le voient plus. Internet a blasé les mœurs. Les gens ont l’impression de ne plus être satisfaits de ce qu’ils ont parce qu’ils ont la sensation qu’ils peuvent avoir mieux/plus. On leur donne l’idée que ce qu’ils ont n’est pas ce qu’ils méritent. Parce que…. Oui, je le vaux bien.

Quand aujourd’hui j’entends certains de mes amis me parler de leurs couples je suis étonnée. Ils semblent constamment insatisfaits. Les propos qu’ils me rapportent de leurs conversations - pas si- intimes me perturbent. Ils ne se rendent même plus compte qu’ils ne se parlent pas gentiment.  Il semblerait qu’aujourd’hui les gens pensent qu’un couple est soudé de part l’engagement qu’ils ont pris, que l’évidence de rester ensemble est acquise. Mais jamais rien n’est acquis dans la vie. J’ai la sensation que les gens aujourd’hui ne savent plus que pour faire durer un couple il faut y travailler. Que les apparences sont trompeuses et que même dans les couples qui semblent le plus soudés il y a des hauts et des bas. Et qu’un couple c’est fait de trois entités. Les deux individus séparément plus le couple en tant qu’entité à part entière. Il faut juste savoir bien faire communiquer les vases pour garder un équilibre dans la durée. Une fois l’un est mis en avant, ensuite l’autre et puis après le couple. Dans l’ordre le désordre et des fois un plus souvent que d’autre. L’essentiel c’est l’équilibre !

Et justement, retrouver un équilibre après l’arrivée d’un enfant (même après les 5 premières années de l’enfant) est souvent un élément déclencheur dans cette envie de rechercher l’indépendance. L’enfant sert alors de miroir. Il leur sert à mieux se voir, à mieux se comprendre, à mieux s’écouter intérieurement.

Les amis qui me parlent de leurs désaccords mettent en avant le fait que depuis l’arrivée de l’enfant, un parent essaie de prendre le dessus sur l’autre. Les responsabilités sont mal réparties. Les abcès ne sont pas percés. Les frustrations jamais réellement verbalisées. Les discussions se font par messages  interposés, et non face à face. Ils s’enferment alors dans une frustration qui va les mener à devenir narcissique. Et là, ils fuient. Vers d’autres horizons….

Mais c’est ca un couple ! Il faut des désaccords, pour mieux s’entendre. Il faut savoir s’écouter mais aussi et surtout se comprendre. Il faut avoir envie de se mettre à la place de l’autre et de comprendre ce qu’on nous reproche. Il faut avoir de l’empathie. Il faut des moments difficiles pour mieux savoir apprécier les bons. Il faut avoir des bons moments pour pouvoir surmonter mes moins bons. La résolution de ces moments difficiles est justement une brique dans la construction du couple. Chaque fin de désaccord est un lien en plus dans le couple.

Le couple devrait avoir une place à part entière dans la famille. Une place réelle et exprimée. Lorsqu’un couple éduque ses enfants ils se mettent d’accord sur la ligne à tenir. Les normes et les valeurs qu’ils veulent inculquer à leurs enfants. Ils en discutent, ils se consultent. Ils se disputent aussi peut être parfois au sujet de leurs enfants. Mais ils finissent toujours par trouver une solution. L’essentiel est que la communication ait eu lieu ! Un couple c’est pareil. Il faut savoir ou on veut le faire aller. Faire le point sur ce qu’il est. Ce qu’il était, et ce qu’il va devenir. Un couple, c’est un être. Il faut le faire grandir. Et ca, très souvent, aujourd’hui les gens l’oublient. Alors moi je dis, posez les tablettes, lâchez les téléphones, éteignez les écrans, petits-moyens-et-grands. Parlez. Comme si vous parliez à un(e) de vos ami(e)s. Dites vous tout ce que vous racontez lors de vos confessions pas si intimes, mais dites le à votre conjoint pas à vos amis. Parce que eux, ils vont, ils viennent, ils se renouvellent…

Et vous verrez, un couple, ca peut réellement durer !

samedi 6 octobre 2012

L'influence de la pensée positive.

Tous les vendredis soirs je regarde le tirage de l’euro million. A chaque numéro qui tombe, je me pose la question de savoir si je l’aurais joué. Les étoiles aussi. Une fois que les dés sont jetés je ressens systématiquement la même palpitation !!! Pendant les 10 secondes de la recherche de potentiels gagnants mon cœur bat au même rythme que la musique de suspens de l’émission… (Vous l’entendez ce bip qui s’accélère ? mon cœur fait pareil!). Est-ce qu’il y a un gagnant du jackpot en Europe ? Est-ce qu’il va être seul ou est ce que le pactole va être partagé en plusieurs gagnants ? Stupidement dès que je sais que le gain n’a pas été remporté je suis éprise d’un soulagement réel. Comme si on m’enlevait une enclume posée sur mon torse. Le montant sera encore plus gros la fois prochaine, et peut-être qu’il y aura un gagnant… moi ? N’importe quoi !  Au contraire, si un ou plusieurs pays s’éclairent et que le gain est remporté,… là mon esprit divague en passant d’abord par un sentiment de pure jalousie. J’ai une autre enclume qui vient s’ajouter à la première sur mon torse… Et mon esprit délire immédiatement sur les choses que j’aurais pu faire avec tout cet argent. Comment l’annoncer à mon mari, les cadeaux que je vais pouvoir lui faire (le premier serait de lui offrir la Ducati dont il rêve), les maisons que l’on va pouvoir acheter dans ces villes que j’aime tant : Paris, Amsterdam, New York…. Les écoles dans lesquelles nous allons pouvoir inscrire les enfants, les appartements que nous allons leurs acheter, les voyages que nous allons faire….Encore une fois, n’iiiiimporte quoi !

Mais pourquoi pas remarque ! Le bonheur n’arrive pas seulement chez les autres, non ?

Alors oui, j’en rêve de gagner un jour cet euro million. Mais la seule différence avec ces autres qui l’on gagné et moi, c’est que eux, ils ont joué,…. Moi, non !

Au générique de la fin, je reviens à la réalité et je me pose des questions réelles.

Quand aujourd’hui on a ce qu’on peut appeler une « bonne vie », est ce qu’on peut avoir le droit de rêver de gagner l’euro million ? Est-ce que rêver de cette énorme somme d’argent ne cache pas quelque part une autre émotion ? Comme par exemple l’Envie ? Ce n’est pas très joli d’avoir « envie ». Ca n’est pas très humble si cela ne reste qu’une « envie » et qu’on ne fasse rien pour que cette « envie » se réalise. Il n’y a aucun problème, il n’y a que des solutions. Parce qu’à ce qu’il parait il faut penser au positif pour que le positif arrive. (Il ne s’agit ici que des choses matérielles, et non des choses que relèvent du domaine de la santé…) Comme si notre pensée profonde pourrait avoir une influence sur notre avenir. Nous pourrions donc peut être changer le cours des choses de nos vies si nous étions persuadés que ces bonnes choses allaient venir. Mais il faut agir. Penser positif en agissant.

C’est ce que je vais faire avant le prochain tirage de l’euro million, penser positif pour que les numéros et les étoiles que je coche tombent pendant que je regarde l’émission !

Honnêtement, qui n’a jamais rêvé de gagner un jour un jackpot ?